Management de Lise Boëll à Plon : des conclusions alarmantes sur la santé psychologique des salariés
Les conclusions de l’enquête menée par le cabinet Stimulus sur le management de Lise Boëll, éditrice historique d’Eric Zemmour et de Philippe de Villiers à Plon (groupe Editis) sont rendues publiques. Ce document révèle que « des facteurs de souffrance identifiées pour les deux équipes ayant des retentissements sur leurs conditions de travail et leur santé psychologique ». Lise Boëll, qui avait été soutenue par Arnaud de Puyfontaine, président du directoire de Vivendi à la réception du premier audit du cabinet Nayan, est ainsi à nouveau pointée du doigt. La direction d’Editis, quant à elle, n’a pas souhaité faire de commentaire.
Des accusations graves de la part du personnel de Plon
L’enquête menée par le cabinet Stimulus a révélé la présence de « facteurs de souffrance » ayant des conséquences sur la santé psychologique des salariés des deux équipes – celles de Lise Boëll et de Céline Thoulouze – de Plon. Le comité social et économique d’Editis ainsi que la médecine du travail ont alerté sur ces facteurs, conduisant au lancement de l’enquête. Les salariés ont témoigné de « des humiliations répétées en public », d’une « infantilisation », de « dénigrement », d’une « remise en question des compétences professionnelles », d’une « absence de clarification sur le management », d’une « désorganisation du travail », d’un « management autoritaire et centralisé » ou encore de « demandes formulées dans des délais intenables ». L’équipe de Céline Thoulouze a dénoncé une «concurrence interne incohérente ». Pour les salariés, Lise Boëll est « en situation de complète impunité », « qu’elle est intouchable » et est même identifiée comme « la Cyril Hanouna de l’édition ».
La direction d’Editis pointée du doigt
Si Plon était scindée en deux depuis dix-huit mois, chaque entité ayant ses équipes, ses locaux et ses auteurs, cela a engendré des tensions entre les deux équipes. Les salariés de Plon A ont opté pour une stratégie de « protection du collectif », les salariés se soutenant pour faire front face à Plon B, considérée comme une menace. La direction d’Editis est ainsi pointée du doigt comme ayant « créé une situation qui a fait des dégâts considérables ».
Des révélations alarmantes qui confirment les accusations déjà portées par le cabinet Nayan en novembre 2021. Pourtant, la direction d’Editis avait soutenu Lise Boëll lors du premier audit. Après avoir été désignée comme la seule et unique patronne à la tête de Plon, cette enquête menée par le cabinet Stimulus vient semer le doute sur les pratiques de management de cette éditrice historique.
Mots-clés: Plon, Lise Boëll, Editis, santé psychologique, management.