Novak Djokovic a été accueilli par une foule enthousiaste à son arrivée à la Rod Laver Arena, où il a joué un match caritatif avec Nick Kyrgios le 13 janvier 2023. WILLIAM WEST / AFP
Le lien entre Novak Djokovic et Melbourne est très fort, et cela avait été mis à rude épreuve en janvier 2022. Non-vacciné contre le Covid-19, le nonuple vainqueur de l’Open d’Australie a été contraint de rentrer chez lui après que la Cour fédérale australienne eut refusé son entrée dans le pays. Les images de Djokovic arrêté à la douane et placé en détention dans un hôtel miteux avaient alimenté un feuilleton planétaire.
Cependant, douze mois plus tard, le numéro un mondial à l’époque a été autorisé à entrer dans le pays pour disputer le premier tournoi du Grand Chelem de la saison (du 16 au 29 janvier). Sa peine d’interdiction de territoire pour trois ans a été levée, au titre de « l’intérêt public ». Les organisateurs ont modifié le protocole sanitaire pour le tournoi, qui est désormais assoupli au maximum : les joueurs et les joueuses sont autorisés à jouer même s’ils venaient à être testés positifs au Covid-19.
L’année dernière, l’attitude de Djokovic avait divisé l’opinion locale et froissé une grande partie des habitants de Melbourne restés plus de 260 jours enfermés chez eux au début de la pandémie. Cette année, aux abords de la Rod Laver Arena, les avis convergent presque tous au sujet de la réhabilitation de l’ancien banni. « La situation sanitaire a changé, les politiques se sont assouplies, donc ça me semble une décision juste », explique Rowan Kent, 41 ans, venu de Geelong. « J’ai apprécié la façon dont il a géré “l’après”. Il a assumé en reconnaissant ses torts et cette année, il revient avec le sourire. Je suis certaine que le public lui réservera un bon accueil. Ici à Melbourne, on célèbre avant tout la sportivité. »
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