Des centaines de manifestants se sont rassemblés devant le siège du gouvernement arménien pour demander la démission du Premier ministre Nikol Pashinyan. La police a bouclé les entrées du bâtiment pour faire face aux protestataires. Malgré les jets de bouteilles, le cordon policier a réussi à maintenir la foule à distance, bien que des vitres de la porte d’entrée aient été brisées.
Le lendemain, les autorités azerbaïdjanaises ont annoncé un cessez-le-feu et l’ouverture de négociations en vue de la réintégration de la région contestée du Haut-Karabakh. De leur côté, les séparatistes arméniens ont confirmé le cessez-le-feu et l’ouverture des négociations. L’accord prévoyait le retrait des unités et des militaires restants des forces armées de l’Arménie, ainsi que la dissolution et le désarmement complet des formations armées de l’Armée de défense du Nagorny Karabakh. Cet accord devait entrer en vigueur à partir de 13h00 heure locale.
La situation était tendue dans la région, avec des affrontements entre l’armée azerbaïdjanaise et les séparatistes arméniens du Haut-Karabakh. Ces affrontements auraient causé la mort de 32 personnes et blessé plus de 200 autres, selon Anahit Manassian, responsable des droits de l’homme. Cependant, ces chiffres n’ont pas pu être vérifiés de manière indépendante.
Le président azerbaïdjanais, Ilham Aliyev, avait exigé que les séparatistes déposent les armes avant d’accepter un cessez-le-feu. Il s’était engagé à ce que seulement les cibles militaires légitimes soient détruites et que la population civile et les infrastructures ne soient pas ciblées.
Des images diffusées sur les réseaux sociaux montraient des rues jonchées de débris et de véhicules détruits à Stepanakert, la capitale du Haut-Karabakh. La ville avait déjà été la cible de tirs intensifs. Les autorités locales ont demandé aux habitants de rester dans les sous-sols et les abris anti-bombes pour leur sécurité.
La Russie, qui avait une mission de maintien de la paix dans la région depuis la précédente guerre en 2020, a évacué plus de 2 000 civils des zones les plus dangereuses, dont 1 049 enfants. Les autorités séparatistes arméniennes ont organisé une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de la région et ont critiqué la réponse jugée insuffisante de la communauté internationale.
La situation dans le Haut-Karabakh s’est aggravée après la mort de policiers et de civils azerbaïdjanais dans l’explosion de mines. Bakou a accusé des groupes séparatistes arméniens d’être responsables de ces actes qu’ils qualifient de terrorisme. Il convient de souligner que le Haut-Karabakh est une région montagneuse à majorité arménienne située en Azerbaïdjan et qu’elle a été le théâtre de deux guerres dans les années 1990, ainsi qu’en 2020.
Mots-clés: manifestants, démission, gouvernement arménien, Nikol Pashinyan, police, protestataires, Haut-Karabakh, cessez-le-feu, négociations, autorités azerbaïdjanaises, réintégration, séparatistes arméniens, armée de défense du Nagorny Karabakh, affrontements, victimes, Ilham Aliyev, Russie, maintien de la paix, évacuation, Conseil de sécurité, explosion de mines, terrorisme.