Une élection qui s’annonce serrée pour Recep Tayyip Erdogan, le président turc, alors qu’il affronte cette année une opposition unie. Pour la première fois depuis son arrivée au pouvoir en 2002, cette dernière représente un véritable défi électoral. Le président sortant devra en effet affronter Kemal Kiliçdaroglu, le principal candidat d’une alliance regroupant six partis d’opposition allant de la droite nationaliste à la gauche démocrate, avec pour ce dernier le soutien du CHP, parti social-démocrate fondé par Mustafa Kemal Atatürk.
Cependant, à une semaine des élections présidentielle et législatives, un incident inquiète les observateurs : une bagarre a éclaté dans un bureau de vote d’Amsterdam, destiné aux électeurs turco-néerlandais souhaitant voter de manière anticipée. Les médias locaux ont diffusé des images montrant des policiers en tenue antiémeute ou accompagnés de chiens alors qu’ils séparaient les différentes parties en conflit. Les forces de l’ordre ont communiqué qu’au moins deux personnes ont été blessées dans cette énorme bagarre impliquant quelque 300 personnes. La police amstellodamoise a ouvert une enquête pour déterminer les causes de l’incident.
En outre, l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) a dénoncé le refus d’accréditation par la Turquie de deux députés scandinaves qui devaient observer l’élection présidentielle du 14 mai. Les deux hommes, le Danois Soren Sondergaard (Alliance rouge-verte socialiste) et le Suédois Kadir Kasirga (social-démocrate), n’ont pas été autorisés par Ankara à faire le voyage. L’assemblée parlementaire envoie plus de cent élus, en plus des près de 400 représentants envoyés par l’instance elle-même pour observer les élections. Sa réaction n’a pas tardé, elle s’est dite déçue par cette mesure qui pourrait avoir un impact négatif sur le travail de la mission d’observation internationale.
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