L’aide humanitaire à Gaza: une situation alarmante
Des frappes israéliennes meurtrières ont visé, mardi 20 février, la bande de Gaza, où la situation humanitaire reste catastrophique, notamment dans la ville de Rafah, menacée d’une offensive terrestre par Israël, au moment où une nouvelle impasse se profile au Conseil de sécurité de l’ONU quant à un possible cessez-le-feu.
Des frappes israéliennes dévastatrices
Près d’un million et demi de personnes, selon l’ONU, sont massées à Rafah, située dans le sud du territoire palestinien contre la frontière fermée avec l’Egypte. La population a été multipliée par six depuis le début de la guerre, le 7 octobre, entre Israël et le Hamas. Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a annoncé une prochaine offensive sur la ville surpeuplée. Le premier ministre palestinien, Mohammad Shtayyeh, a affirmé « Le monde doit empêcher l’invasion de Rafah. Rafah est devenue un réservoir explosif et son invasion signifierait des milliers de morts ».
Une situation humanitaire critique
Mardi, le ministère de la santé du Hamas a annoncé que les bombardements sur Gaza avaient fait 103 morts en vingt-quatre heures, et 29 195 depuis le 7 octobre. Pour tenter de soulager la situation, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a pu remplir deux missions dimanche 18 février et lundi : transférer 32 patients en état critique, dont deux enfants, hors de l’hôpital assiégé Nasser de Khan Younès, et apporté un faible stock de médicaments essentiels et de nourriture.
Un avenir incertain
Malgré une multitude de réunions avec les négociateurs d’Israël et du Hamas la semaine dernière, les médiateurs égyptiens, qataris et américains n’ont pas progressé dans leurs efforts pour mettre un terme à plus de quatre mois de guerre. La situation humanitaire est alarmante, avec une aide humanitaire toujours insuffisante entrant essentiellement par Rafah via l’Egypte, mais son acheminement vers le nord est rendu quasi impossible par les combats et les destructions. Enfin, malgré la pression internationale pour atténuer leur soutien à Israël, les Etats-Unis ont de nouveau empêché, mardi 20 février, le Conseil de sécurité de l’ONU d’exiger un cessez-le-feu immédiat à Gaza, faisant circuler un texte alternatif sur une éventuelle trêve sous conditions. Ce projet de résolution n’a recueilli que treize voix pour, une abstention (Royaume-Uni) et une contre, le troisième veto américain depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas.
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