Des proches des personnes touchées par le scandale du sang contaminé ont manifesté à Westminster, à Londres, le 19 mai 2024. Des militants engagés dans la lutte contre le problème se sont également rassemblés dans la capitale britannique. Ce jour historique du lundi 20 mai a marqué une avancée majeure au Royaume-Uni : après plus de quarante ans de lutte pour obtenir reconnaissance et justice, les plus de 30 000 victimes du scandale ont enfin vu leurs attentes comblées. Le rapport final de l’enquête publique initiée en 2017 a mis en lumière les responsabilités des divers acteurs impliqués.
Le président de l’enquête, le juge à la retraite Sir Brian Langstaff, a souligné que le désastre du sang contaminé n’était pas un accident, mais le résultat de négligences et de manquements délibérés à la sécurité des patients. Plus de 3 000 personnes ont perdu la vie suite à des infections évitables par le VIH et l’hépatite C. Des milliers d’autres continuent de souffrir des conséquences de ces contaminations, sans que justice ne leur ait été rendue.
Sir Langstaff a mis en lumière les multiples erreurs des autorités médicales et gouvernementales, qui ont minimisé les risques et les souffrances des patients. L’enquête a révélé des pratiques inacceptables, telles que la destruction intentionnelle de preuves et le refus persistant d’indemniser les victimes. Les familles des personnes affectées attendaient depuis des décennies que la vérité soit enfin révélée et que les responsables soient tenus pour compte de leurs actes.