Le restaurant Courtepaille de Montrouge (Hauts-de-Seine) a définitivement fermé ses portes le 16 juin 2023. Cette annonce a été affichée dès le 15 juin sur l’établissement de Montceau-les-Mines (Saône-et-Loire), ce qui a contraint les salariés à rendre leur tablier. En effet, le tribunal de commerce de Nanterre devait décider du sort de cette enseigne de restaurants de grillades au toit de chaume, qui avait été placée en redressement judiciaire en mars. La décision tant redoutée a été confirmée le 21 juin : La Boucherie, le seul repreneur en lice, a remporté le morceau.
Cependant, l’offre de reprise de La Boucherie est assez maigre. Alors que Courtepaille compte actuellement 144 restaurants exploités en propre et 72 en franchise, La Boucherie n’a choisi que de reprendre les franchisés et dix fonds de commerce. Cinq autres restaurants seront repris par des franchisés ou des salariés. Ainsi, l’enseigne ne comptera plus que 87 établissements au total. Cette réduction du périmètre impacte directement les employés, avec 160 salariés en succursale et 800 en franchise sur les 2 039 employés actuels de Courtepaille.
Le groupe La Boucherie s’est engagé à soutenir d’autres éventuels repreneurs des restaurants Courtepaille fermés, à condition de trouver des accords acceptables avec les bailleurs. En plus de cela, le repreneur souhaite également acquérir la marque mythique de Courtepaille. Il affirme vouloir revenir aux fondamentaux d’une marque très appréciée des Français, en préservant l’authenticité des maisons, leurs grillades à la cheminée et leurs plats traditionnels, tout en répondant aux demandes des clients en matière de cuisine saine et flexitarienne. La modernité, le spectacle et la chaleur dans les restaurants sont également des éléments auxquels La Boucherie souhaite apporter une attention particulière.
Il est ironique de constater que La Boucherie était déjà en lice il y a près de trois ans, en juillet 2020, lorsque Courtepaille a été placée en redressement judiciaire après la crise du Covid-19. À l’époque, l’enseigne, qui comptait près de 300 restaurants et employait environ 2 700 salariés, suscitait l’intérêt de quatre prétendants : le groupe Bertrand, propriétaire d’Hippopotamus, Butler Industries et la maison mère de Buffalo Grill, le fonds d’investissement britannique TDR Capital.
La fermeture du restaurant Courtepaille de Montrouge marque la fin d’une époque pour cette enseigne emblématique. Les salariés qui se retrouvent sans emploi ont dû faire face à une situation difficile et incertaine. La Boucherie, en sa qualité de repreneur, devra faire face aux défis liés à la reprise de ces restaurants et à la préservation de la marque Courtepaille.
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