Les punaises de lit, un fléau qui inquiète – Mairie de Paris interpelle le gouvernement
La Mairie de Paris vient d’adresser une lettre à Elisabeth Borne, la ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion, pour exprimer son inquiétude face à la recrudescence importante de punaises de lit dans la capitale. Emmanuel Grégoire, premier adjoint de la maire Anne Hidalgo, souligne dans cette lettre que les punaises de lit représentent un réel problème de santé publique qui nécessite une action urgente de la part de l’État. Il appelle ainsi à la mise en place d’un plan d’action adéquat pour lutter contre ce fléau, d’autant plus que la France s’apprête à accueillir les Jeux olympiques et paralympiques en 2024.
La mairie demande également l’organisation d’assises de la lutte contre les nuisibles ainsi qu’une prise en charge financière par l’agence régionale de santé pour accompagner les particuliers touchés par ces infestations. Emmanuel Grégoire insiste également sur la nécessité de prendre en compte le risque psychologique engendré par ces invasions.
Ces dernières semaines, de nombreux usagers de lieux publics de la région parisienne ont dénoncé la présence de punaises de lit. Notamment, dans la zone d’attente de l’aéroport de Roissy, ces insectes ont été signalés. Les punaises de lit, de petite taille, à peine celle d’un pépin de pomme, se nourrissent essentiellement de sang humain durant la nuit. Elles se cachent souvent dans les matelas et les sommiers, et peuvent être transportées dans les vêtements et les bagages.
Disparues du quotidien dans les années 1950, les punaises de lit ont fait un retour alarmant ces trente dernières années dans de nombreux pays développés. Ce phénomène est en partie dû à des modes de vie de plus en plus nomades, favorisant les échanges de meubles d’occasion, ainsi qu’à une résistance croissante des punaises de lit aux insecticides.
Selon un rapport de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses), elles touchent 11% des ménages français, quel que soit leur milieu social. Ce fléau occasionne des dépenses importantes pour les ménages, s’élevant à 230 millions d’euros par an pour lutter contre les nuisibles, et à 83 millions d’euros en dépenses de santé.
Outre les lésions cutanées, les piqûres de punaises de lit peuvent également entraîner des conséquences psychologiques, voire psychiatriques, chez les personnes touchées. Troubles du sommeil, anxiété et sentiment de panique sont autant de manifestations rapportées dans le rapport de l’Anses.
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