vendredi 20 septembre 2024
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Le scandale : l’ex-chancelier allemand, Gerhard Schröder, privé de son bureau dix-sept ans après son départ du pouvoir !

L’ex-chancelier allemand Gerhard Schröder, et son épouse So-yeon Schröder-Kim, ont été confrontés à une déception amère lorsque le tribunal administratif de Berlin a rejeté leur requête pour récupérer les clés de leur ancien bureau. Cette décision de justice est survenue un an après que la commission du budget du Bundestag ait décidé de « mettre en sommeil » le bureau que M. Schröder occupait depuis son départ du pouvoir, il y a dix-sept ans. Cette décision sans précédent en Allemagne a été justifiée par la commission du budget, qui a souligné que M. Schröder n’assumait plus d’obligations durables découlant de son ancienne fonction.

Bien que cette décision ne mentionne pas la guerre en Ukraine, elle est étroitement liée à ce conflit. M. Schröder continue de siéger au conseil de surveillance du géant pétrolier russe Rosneft et de présider le comité d’actionnaires de Nord Stream AG, la société chargée des deux gazoducs construits entre la Russie et l’Allemagne entre 2005 et 2021. Si M. Schröder a déclaré dans une interview au New York Times en avril 2022 que cette guerre était « une erreur », il s’est gardé de critiquer Vladimir Poutine et n’a pas imputé la responsabilité du massacre de plusieurs centaines de civils ukrainiens à Boutcha, près de Kiev, à Poutine.

Les avocats de M. Schröder ont plaidé devant le tribunal administratif de Berlin que la décision de la commission du budget est très contestable car il n’a jamais été précisé quelles sont les « obligations durables » d’un ancien chancelier, et quelle procédure doit être suivie pour déterminer si elles sont remplies ou non. Ils ont souligné que leur client avait montré à maintes reprises qu’il était prêt à assumer de telles obligations, par exemple en s’impliquant dans les négociations ayant permis la libération du journaliste germano-turc Deniz Yücel, emprisonné en Turquie en 2017-2018 après avoir été accusé d’espionnage par Ankara.

En l’absence d’une définition précise de ces fameuses « obligations », la sanction qui a frappé M. Schröder était donc « arbitraire ». Selon ses avocats, cette décision est digne d’une « monarchie absolutiste » mais injustifiable « dans une démocratie régie par l’Etat de droit ».

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