lundi 16 septembre 2024
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La Thaïlande, sur le point d’asphyxier ! Les élections législatives approchent mais la pollution de l’air s’aggrave

La pollution atmosphérique est devenue un véritable enjeu politique en Thaïlande à l’approche des élections législatives du 14 mai prochain. En effet, la plupart des partis en lice ont inscrit la question environnementale parmi leurs préoccupations majeures. Face à cette situation, certains partis ont mis en place une « équipe PM 2,5 » pour lutter contre les particules fines les plus dangereuses pour la santé.

Plusieurs propositions de loi ont été déposées auprès du Parlement thaïlandais afin de mettre un terme à ce fléau. Malheureusement, certaines d’entre elles ont été rejetées, tandis que les autres ne seront pas débattues avant les élections. Toutefois, la bonne nouvelle est que la plupart des partis politiques se sont engagés à passer ce type de loi lors de leur campagne électorale. Ainsi, le prochain gouvernement sera contraint de prendre des mesures efficaces pour lutter contre la pollution de l’air en Thaïlande.

L’adoption d’une loi sur la qualité de l’air permettrait de mettre en place un nouveau cadre législatif pour mieux coordonner les actions des ministères et des entités publiques. Elle pourrait également doter le pays d’une nouvelle agence de protection de l’environnement. Actuellement, ces questions relèvent du Conseil national de l’environnement, qui est placé sous la direction du premier ministre. Cependant, le NEB dispose de ressources budgétaires et en personnel limitées, ce qui entrave son champ d’action.

L’Asie du Sud-Est en général et la Thaïlande en particulier ont tardivement pris conscience de l’ampleur du problème de la pollution atmosphérique. Les grandes questions climatiques restent encore limitées sur le plan politique et médiatique, malgré les effets concrets du réchauffement climatique dans le bassin du Mékong ou sur le littoral.

Les pics de pollution enregistrés cette année en Thaïlande sont aggravés par des températures extrêmes durant la saison chaude (de février à mai), qui précède la mousson. Ils sont notamment dus aux incendies de forêts, souvent provoqués pour favoriser la cueillette des champignons, ainsi qu’à l’expansion de la culture du maïs pour l’alimentation animale.

Les paysans brûlent les chaumes de maïs et des déchets, certains pratiquent la culture sur brûlis, en principe interdite. Plus de 150 000 foyers d’incendie ont été répertoriés entre janvier et avril par les images satellites. Ces pratiques sont également répandues dans les pays voisins, la Birmanie, le Laos et le Cambodge.

Mots-clés: Pollution atmosphérique, Thaïlande, élections législatives, particules fines, loi sur la qualité de l’air, Conseil national de l’environnement, réchauffement climatique, saison chaude, incendies de forêts, culture du maïs.

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