Opération antiterroriste en Europe : des arrestations et des saisies
Une opération antiterroriste conjointe visant des milieux d’extrême droite ultra a été menée jeudi 9 novembre dans six pays européens (Belgique, Croatie, Italie, Lituanie, Pays-Bas et Roumanie) avec le soutien d’Europol et d’Eurojust.
Selon des informations diffusées vendredi, cinq suspects ont été arrêtés et sept autres interrogés au cours d’interventions qui ont permis de mettre la main sur des armes, du matériel à caractère nazi et des données informatiques.
Les militants auraient nourri des projets terroristes. Ils étaient membres d’un groupe baptisé « The Base », une allusion à leur apparente volonté de créer des réseaux semblables à ceux d’Al-Qaida, qui signifie « La base » en arabe.
« En dépit du jeune âge de certains suspects, il existait des indications quant à un risque élevé d’un prochain passage à l’action de certains d’entre eux » , a précisé le communiqué d’Europol.
Des arrestations et des saisies
Lors de perquisitions menées en Belgique, à Ostende, en Flandre-Occidentale, et à Diepenbeek, dans la province du Limbourg, deux personnes âgées de 23 et 21 ans ont été appréhendées. Des drapeaux nazis et des croix gammées ont été trouvés chez l’une d’entre elles, ainsi que du matériel pouvant servir à fabriquer, entre autres, des bombes artisanales et des cocktails Molotov.
L’un des suspects, repéré antérieurement pour avoir diffusé des photos de soldats nazis et pour ses sympathies à l’égard d’une milice nationaliste flamande, a, « en qualité de dirigeant » , diffusé un message à caractère terroriste et tenté de recruter en vue de commettre un attentat, selon le parquet fédéral. Il a été mis en examen.
Une menace terroriste d’extrême droite en Europe
Dans un rapport sur les menaces djihadiste et extrémiste de droite publié en 2022, Europol soulignait que l’instabilité politique dans plusieurs pays européens, la question des inégalités sociales et celle de la guerre en Ukraine, ainsi que le thème de la migration, risquaient d’accentuer une menace terroriste d’extrême droite. S’y ajoute désormais la guerre entre Israël et le Hamas, selon un spécialiste de l’office policier européen, des individus radicalisés rejoignant les camps qui s’affrontent violemment sur les réseaux sociaux.
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