Des partisans du droit à l’interruption volontaire de grossesse se mobilisent lors d’un rassemblement à Des Moines, dans l’Iowa, le 24 juin 2022.
Une législation récente interdit la grande majorité des avortements après six semaines de grossesse dans cet État, ajoutant à la liste des restrictions présentes dans divers États américains. Cette nouvelle loi proscrit la plupart des interruptions de grossesse dès qu’un battement de cœur est détecté, ce qui survient généralement vers la sixième semaine de gestation. À ce stade, de nombreuses femmes ne sont pas encore conscientes de leur état.
Instaurée l’année précédente par la gouverneure Kim Reynolds, une républicaine, cette législation avait été suspendue jusqu’à une intervention récente de la Cour suprême de l’Iowa cet été. Kim Reynolds s’est réjouie de cette mesure en la qualifiant de « victoire pour la vie ». Cette loi s’inscrit dans un contexte où les droits à l’avortement ont été fortement remaniés aux États-Unis suite à la fin de la protection fédérale décidée il y a deux ans par la Cour suprême.
Le Center for Reproductive Rights indique que l’Iowa serait le 18e État à mettre en place une interdiction quasi absolue ou après seulement six semaines de grossesse. D’autres États ont opté pour des limites gestationnelles diverses, comme douze ou quinze semaines. Précédemment, les interruptions volontaires de grossesse étaient possibles jusqu’à environ vingt semaines dans l’Iowa.
La situation oblige certaines patientes à se rendre dans d’autres États acceptant encore l’avortement, engendrant des déplacements parfois très contraignants. Face à ces restrictions, des réseaux militants proposent des solutions alternatives, notamment la télémédecine pour la prescription de pilules abortives approuvées par la FDA jusqu’à dix semaines de grossesse.