Les violences au Soudan ont pris une ampleur telle que la population civile est forcée de fuir vers les pays voisins. Les gouvernements de ces derniers sont sous pression, confrontés à l’afflux de migrants et à la nécessité de s’impliquer dans une situation qui ne leur appartient pas.
Exode des populations
Depuis le milieu du mois d’avril, les affrontements s’intensifient entre les Forces armées soudanaises (FAS) et les Forces de soutien rapide (FSR), qui ont déjà causé la mort de plusieurs centaines de civils et de milliers de blessés. Face à cette situation, l’Egypte, les Émirats arabes unis (EAU) et l’Arabie saoudite ont lancé des offres de médiation mais leur rôle dans les événements antérieurs suscite la méfiance de la population soudanaise.
Le rôle des puissances régionales
Lorsque le régime de Omar Al-Bachir est tombé en 2019, Riyad et Abou Dhabi se sont empressés de soutenir les deux militaires qui ont pris le pouvoir, au détriment de la démocratie. Les deux monarchies du Golfe ont même offert une aide financière considérable pour asseoir leur influence sur le pays. Les EAU ont quant à eux joué un rôle ambigu en encourageant la montée en puissance du général Mohamed Hamdan Daglo, alias « Hemetti », dans son combat contre les forces islamistes. Ils ont également investi des dizaines de milliards de dollars dans des terres fertiles du pays pour y importer des produits agricoles et vivriers.
De leur côté, les États-Unis ont haussé le ton face aux violences en cours en appelant à un cessez-le-feu immédiat, à la protection des civils et au soutien d’un processus de paix politique.
Au Soudan, le soulèvement populaire de 2019 avait mis en relief les aspirations démocratiques de la population. Cependant, l’apparition de violences en interne a conduit à une escalade de la violence qui pousse de plus en plus la population à fuir vers les pays voisins.
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