Luc Hallade, ambassadeur de France au Burkina Faso, et le général Laurent Michon, commandant de la force « Barkhane », se sont montrés lors d’une conférence de presse à Ouagadougou le 21 juillet 2022. Le ministère français des affaires étrangères a annoncé jeudi 26 janvier le rappel de son ambassadeur pour « mener des consultations » sur l’état et les perspectives de la coopération bilatérale.
Le rappel de Luc Hallade est intervenu après une lettre envoyée par la junte burkinabée en décembre pour réclamer son départ, lui reprochant d’avoir fait état publiquement de la dégradation de la situation sécuritaire dans le pays. La visite de la secrétaire d’Etat française Chrysoula Zacharopoulou le 10 janvier avait laissé entrevoir une possibilité d’apaisement.
Cependant, le gouvernement burkinabé a décidé de dénoncer l’accord de 2018 relatif au statut des forces françaises présentes dans ce pays. Une dénonciation « formellement » reçue mardi par le ministère des affaires étrangères. En conséquence, les forces spéciales françaises quitteront le pays « d’ici à fin février » et le retrait de tous les matériels devrait être achevé « fin avril ».
Malgré ces développements, la France reste disponible pour « inventer un avenir ensemble » avec le Burkina Faso. Cependant, des questions restent en suspens, notamment l’avenir de l’aide française au développement qui pourrait être suspendue si les Burkinabées se tournent vers la société paramilitaire privée russe Wagner.
Les relations franco-burkinabées sont en cours de transition, et le Quai d’Orsay profite de la présence de son ambassadeur à Paris pour prendre le pouls de la situation et des perspectives de la relation bilatérale. Mots-Clés: Luc Hallade, Laurent Michon, France, Burkina Faso, Chrysoula Zacharopoulou, Ibrahim Traoré, Russie, Wagner, Ouagadougou.