Des forces de l’ordre patrouillent pendant l’évacuation d’un camp de défenseurs de l’environnement qui manifestent contre les travaux de construction de l’autoroute A69, le 22 octobre 2023. VALENTINE CHAPUIS / AFP
Suite à l’annonce de Gérald Darmanin le mardi 4 juin, le préfet du Tarn a été sollicité pour interdire le rassemblement prévu ce week-end, organisé par le collectif écologiste Les Soulèvements de la Terre, en opposition au chantier controversé de l’autoroute A69 entre Toulouse et Castres. La manifestation programmée sur trois jours, de vendredi à dimanche, est qualifiée de « très agitée » avec la présence prévue de « 600 black blocs (…) prêts à en découdre avec les forces de l’ordre, à s’en prendre aux biens, à attaquer des personnes », selon les dires du ministre de l’Intérieur, lors des questions au gouvernement à l’Assemblée nationale. Pour assurer la sécurité, douze unités de forces mobiles, regroupant près de 800 agents, épaulées par des effectifs locaux, seront mobilisées. Des contrôles de sécurité ont d’ores et déjà commencé, menant à la saisie de couteaux, marteaux et haches dans certains véhicules, a-t-il ajouté.
Depuis plusieurs mois, la mise en œuvre de cette portion d’autoroute de 53 km, permettant un raccourcissement d’une vingtaine de minutes du trajet Castres-Toulouse, est contestée vivement. En mai, deux engins de chantier ont été incendiés sur la commune d’Appelle (Tarn), portant à dix le nombre total d’engins brûlés depuis le début des travaux, selon les informations de la future société concessionnaire, Atosca. Lors de la dernière manifestation en avril, entre 1 550 personnes (selon la préfecture) et 5 000 manifestants (selon les organisateurs) s’étaient rassemblés à Toulouse.
Le préfet du Tarn a récemment affirmé la détermination de l’État à mener à bien ce projet. « L’État est plus que jamais résolu, faites-moi confiance », a-t-il souligné, en ajoutant avoir toujours disposé des moyens nécessaires pour faire face aux contestations.