Le premier jour de ce mois de rentrée est marqué par plusieurs changements affectant les finances personnelles des ménages. Voici les principaux.
C’est le 1er septembre qu’entre en vigueur une grande partie de la réforme des retraites. Avec, notamment, une première étape dans l’application de sa mesure phare, le recul progressif de l’âge légal (l’âge minimal auquel il est possible de partir, dans le cas général) de 62 à 64 ans. Vendredi 1er septembre, il est porté à 62 ans et trois mois pour ceux nés entre le 1er septembre 1961 et le 31 décembre 1961. Ce seuil est voué à être relevé ensuite d’un trimestre par année de naissance (pour atteindre les 64 ans pour les générations 1968 et suivantes). Parmi les autres nouveautés figurent une revalorisation de la pension minimale (via un relèvement du « minimum contributif »), la suppression, pour les nouveaux arrivants, de plusieurs régimes spéciaux de retraite (dont celui de la RATP et des industries électriques et gazières), l’élargissement du dispositif de la retraite progressive aux fonctionnaires, une modification des règles du cumul emploi retraite, etc.
La rentrée rime avec hausse de rémunération pour les enseignants, via plusieurs mesures. Le ministère de l’éducation nationale explique ainsi sur son site que les montants de l’indemnité de suivi et d’accompagnement (touchée dans le premier degré) et de l’indemnité de suivi et d’orientation des élèves (pour le second degré) seront augmentés de respectivement 1 350 euros bruts et de 1 294 euros bruts par an. Autre nouveauté, qui concerne les professeurs en début de carrière : « La prime d’attractivité sera étendue au bénéfice des professeurs stagiaires et revalorisée pendant les quinze premières années de carrière (…). Ainsi, tous les professeurs titulaires commenceront leur carrière avec une rémunération supérieure à 2 000 euros nets par mois. » Par ailleurs, l’indemnité liée à la fonction de professeur principal sera augmentée pour certaines classes (première, terminale et deuxième année de CAP).
Le taux maximal auquel les banques sont autorisées à prêter de l’argent, le « taux d’usure », augmente à nouveau le 1er septembre. Il passe de 5,33 % (assurance emprunteur incluse) à 5,56 % pour les crédits immobiliers souscrits par les ménages sur vingt ans ou plus. C’est 5,28 % pour les prêts sur dix à dix-neuf ans (contre 5,12 % en août). Habituellement revu une fois par trimestre, le taux d’usure est depuis février et jusqu’à la fin de l’année recalculé chaque mois par la Banque de France, de façon dérogatoire. Il est en constante augmentation depuis le printemps 2022, en raison de la remontée des taux des crédits.
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