Le gouvernement a haussé le ton mardi 24 janvier contre la Confédération générale du travail (CGT) qui menace de couper le courant ou d’intervenir sur les compteurs pour faire baisser les factures de certains clients, dans le cadre de la réforme des retraites. La ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, a encouragé à porter plainte contre ces coupures d’électricité et a déclaré que « ce n’est pas légal ». Elle a mis en garde contre le risque de « casser » certaines installations industrielles si l’électricité est arrêtée.
Des coupures volontaires limitées ont déjà eu lieu la semaine dernière. Ainsi, la députée Renaissance du Lot Huguette Tiegna a fait savoir que sa permanence, dans le centre de Figeac, avait été privée d’électricité jeudi pendant la manifestation contre la réforme des retraites. Elle a précisé vouloir déposer plainte, tout comme Enedis, qui a confirmé la coupure. Deux autres coupures volontaires et limitées avaient également été recensées par Enedis, affectant notamment un millier de clients dans une zone industrielle à Massy (Essonne) et des bâtiments de la préfecture, du conseil départemental, du conseil régional, de la mairie et de l’inspection académique à Chaumont (Haute-Marne).
Le ministre de l’économie, Bruno Le Maire, a martelé mardi sur Europe 1 que « ce n’est pas à la CGT de faire la loi mais aux parlementaires ». Il a jugé inacceptables les mesures annoncées par la CGT-Energie qui évoque la possibilité, à Marseille, de procéder à une « manipulation sur le compteur » pour que les boulangers puissent bénéficier de fortes réductions sur leur facture.
Premier syndicat de la branche des industries électriques et gazières (IEG), dont le régime spécial de retraite serait supprimé, la CGT Mines-Energie a prévenu lundi qu’elle ne s’interdirait rien « jusqu’au retrait » du projet.
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