lundi 9 décembre 2024
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Grève à la SNCF : faut-il poursuivre ou stopper ?

Les principaux syndicats de la SNCF ont appelé à une troisième journée de grève contre la réforme des retraites le mardi 7 février, suivant le mot d’ordre général. Seuls la CGT-Cheminots et SUD-Rail veulent poursuivre le mouvement le lendemain, et l’indécision persiste pour le samedi 11 février.

Les dirigeants des syndicats représentatifs de l’entreprise – CGT-Cheminots, UNSA-Ferroviaire, SUD-Rail et CFDT-Cheminots – se sont réunis en début d’après-midi, au lendemain d’une deuxième journée de grève qui a passablement perturbé le trafic malgré une participation en baisse. La CFDT n’était pas présente.

Les quatre organisations syndicales sont d’accord pour suivre l’appel confédéral à cesser le travail mardi 7, troisième journée de protestation unitaire. La CGT-Cheminots et SUD-Rail maintiennent leur appel à la grève le lendemain, le 8, sans être suivis par l’UNSA et la CFDT.

Didier Mathis, secrétaire général de l’UNSA-Ferroviaire, a expliqué que « on est tous d’accord pour le 7. La CGT et SUD font les 7 et 8. Après, se pose la question du 11 », un samedi de départs en vacances de la zone B. Cédric Robert, porte-parole de la CGT-Cheminots, a ajouté que « on a mis en débat la possibilité de ne pas avoir un appel à la grève à la SNCF sur cette journée et d’avoir un simple appel à manifestation ». Erik Meyer, secrétaire fédéral de SUD-Rail, a précisé que « l’objectif d’un appel le 11 février n’est pas tant le pourcentage de grévistes que le fait d’avoir dans la rue l’ensemble des salariés qui n’ont pas la capacité financière de se mettre en grève et de répondre aux appels en semaine ».

La position des syndicats pourra être précisée pour le 11 février « d’ici à la fin de semaine ou [au] début de la semaine prochaine », selon Erik Meyer. Thomas Cavel, secrétaire général de la CFDT-Cheminots, a expliqué que son organisation était « pleinement [inscrite] dans la démarche de l’intersyndicale » et qu’elle « veut réussir le 7 ».

La SNCF avait dû supprimer un tiers des TGV, quasiment tous les Intercités, les trois quarts des TER et jusqu’à 90 % des trains de la banlieue parisienne mardi, au deuxième jour de protestation contre la réforme des retraites. Le taux de grévistes était en baisse, à 36,5 %.

Erik Meyer est « persuadé » qu’une grève reconductible « fera plier ce gouvernement », mais les cheminots ne veulent pas se mettre en grève sans être suivis par d’autres secteurs mobilisés.

Mots-Clés: SNCF, CGT-Cheminots, UNSA-Ferroviaire, SUD-Rail, CFDT-Cheminots, Didier Mathis, Cédric Robert, Erik Meyer, Thomas Cavel, France.

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