Socialter, un magazine engagé dans les thématiques écologiques, démocratiques et de l’économie sociale, a récemment fait face à plusieurs départs de salariés. Quatre des six employés du bimestriel ont choisi de quitter l’aventure en raison de diverses raisons, telles que le manque de personnel pour fabriquer le magazine, des conditions salariales insatisfaisantes et des désaccords avec l’actionnaire et fondateur, Olivier Cohen de Timary, sur les investissements à réaliser.
Parmi les départs annoncés discrètement sur les réseaux sociaux au cours des dernières semaines, on retrouve celui de Philippe Vion-Dury, rédacteur en chef du magazine pendant six ans. Sur LinkedIn, il a sobrement écrit qu’il mettait fin à son aventure à Socialter, mais qu’il continuerait à défendre une ligne écologique et sociale radicale ailleurs. De son côté, Clément Quintard, ancien rédacteur en chef adjoint, a publié sur X (anciennement Twitter) pour annoncer que le numéro en cours serait son dernier à Socialter, avant de démarrer sa propre aventure en free-lance. Marine Benz, quant à elle, a rebondi en annonçant son départ de la revue écologiste pour se lancer en tant que graphiste en freelance.
Les départs des salariés ont été accompagnés de peu de commentaires de la part d’Olivier Cohen de Timary, qui occupe plusieurs rôles au sein du magazine. Il évoque simplement des dissensus humains expliquant les départs, tout en assurant que la grande majorité des pigistes travaillant pour Socialter continueront à le faire.
Socialter avait initialement été lancé en septembre 2013 en tant que « magazine de l’économie nouvelle génération ». En juillet 2021, il est revenu avec une nouvelle formule, plus engagée, dotée d’une identité graphique affirmée et d’un slogan cash : « critique radicale et alternatives ». Cette nouvelle orientation avait permis d’attirer un nouveau lectorat et avait été marquée par la participation de figures de la gauche, telles que François Bégaudeau, Camille Etienne et Alain Damasio, à la tête des derniers hors-séries. Il reste à voir si cette identité engagée va perdurer malgré les départs des salariés.
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