La maire de Paris, Anne Hidalgo, a affirmé fermement que le Parc des Princes « ne sera pas vendu » au Paris Saint Germain, suscitant la désapprobation du club de la capitale qui s’est dit prêt à « quitter sa maison ». Alors que les négociations entre la Mairie et le PSG étaient jusqu’à présent à un point mort, cette déclaration a mis fin aux discussions et a laissé le club déçu et surpris.
Le PSG a besoin d’un stade plus grand que ses 47 000 places actuelles pour concurrencer les clubs européens, et ce depuis 2015. Depuis le rachat du club par QSI (Qatar Sports Investments) en 2011, l’équipe a remporté huit championnats de France et six Coupes de France, mais n’a toujours pas atteint son objectif principal, la Ligue des Champions, dont elle a disputé la finale en 2020.
Le club rappelle qu’il a déjà investi 85 millions d’euros dans un outil qui ne lui appartient pas et que la Mairie, en refusant de lui vendre le Parc des Princes, se prive de l’investissement promis par le QSI de « 500 millions d’euros supplémentaires » pour moderniser et agrandir l’enceinte de la porte de Saint-Cloud. Un dirigeant du PSG pointe « l’avidité » de la maire de Paris et souligne que le club « ne veut pas être otage de la Mairie dans cette négociation ».
Anne Hidalgo n’a pas évoqué l’hypothèse d’un départ du club. « Il faut accompagner le PSG dans son envie et son besoin de rénovation, d’augmentation de la capacité, de modernisation du Parc », a-t-elle déclaré. Elle n’a pas non plus précisé le montant de la vente, le PSG ayant proposé 40 millions d’euros selon le premier adjoint Emmanuel Grégoire, mais un dirigeant du club évoque un prix demandé sept à huit fois supérieur aux propres évaluations faites par la Mairie.
Le Parc des Princes, inauguré en 1897 puis en 1972, est le domicile du PSG depuis 1974. Le bail actuel, entré en vigueur en 2014, court sur trente ans. La position de la maire de Paris ignore complètement les supporteurs qui n’envisagent le PSG qu’au Parc des Princes, et pourrait entraîner un « suicide financier » pour la municipalité, qui devrait débourser 30 millions d’euros rien que pour le mettre aux normes environnementales.
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