La réintégration des soignants non vaccinés contre le Covid-19 va débuter en France à partir de lundi 15 mai après la publication du décret suspendant l’obligation vaccinale dans le Journal officiel ce dimanche. La Haute Autorité de santé avait revu sa doctrine le 30 mars, recommandant désormais fortement l’injection à tous les professionnels concernés. L’obligation avait été fixée à l’été 2021 par la loi de sortie de l’état d’urgence sanitaire. Dès l’avis de la Haute Autorité de santé, le ministre de la santé, François Braun, avait promis de suivre le cap indiqué par l’autorité scientifique.
La réaffectation des soignants non vaccinés va se faire au poste précédemment occupé ou sur un « emploi équivalent » pour les agents publics et les personnels médicaux. Lorsque le personnel refuse le poste proposé par l’employeur, il peut faire l’objet d’une radiation pour « abandon de poste ». Toutefois, un changement d’affectation pourra être proposé « dans l’intérêt du service », voire une rupture conventionnelle, en cas de difficultés ou de désaccord. Le ministre de la santé, François Braun, a exprimé son inquiétude quant à des possibles tensions ravivées pour l’occasion au sein des équipes et a expliqué que l’enjeu est que cette étape se passe le moins mal possible.
Les retours de ces soignants non vaccinés ne risquent pas d’être une « déferlante » car, selon les estimations officielles en dix-huit mois, il ne reste que moins de 4 000 agents sur un total de 1,2 million dans la fonction publique hospitalière qui sont concernés par cette réintégration. Bon nombre d’associations de soignants et de patients expriment une inquiétude par rapport à cette réintégration.
Mots-clés: Réintégration des soignants non vaccinés, obligation vaccinale contre le Covid-19, Haute Autorité de santé, professionnels concernés, loi de sortie de l’état d’urgence sanitaire.