jeudi 21 novembre 2024
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Les raffineries françaises en grève mais réticentes à l’arrêt total malgré des stocks pleins, la production continue !

La réforme des retraites continue sa mobilisation au sein des raffineries en France, où la plupart d’entre elles sont totalement bloquées depuis plusieurs jours. Toutefois, les grévistes ne souhaitent pas arrêter totalement la production, étant donné que les stocks sont quasi-pleins. À titre d’exemple, Eric Sellini, coordonnateur CGT pour le groupe TotalEnergies explique que « les expéditions sont toujours bloquées partout, même si la production continue ». Cette situation n’est pas sans conséquence puisque dans les raffineries de Feyzin et de Normandie, le blocage des expéditions de carburants a conduit à une saturation des bacs de produits, risquant de nécessiter un arrêt de la production.

Malgré tout, les salariés de TotalEnergies continuent leur activité avec des produits qui ne sont pas immédiatement commercialisables de manière à ne pas mettre la raffinerie à l’arrêt. Certains grévistes ont trouvé un compromis avec la direction en laissant sortir des produits pour pouvoir maintenir la grève sans arrêter les installations. La grève se poursuit également chez les autres groupes pétroliers. Si la raffinerie d’Esso-ExxonMobil de Port-Jérôme-Gravenchon a repris les expéditions dès jeudi, celle de Fos-sur-Mer est toujours en grève. Pareillement, la raffinerie de Petroineos, à Lavera, est toujours bloquée par les employés, même si les bacs de stockage arrivent là-bas aussi à saturation.

L’arrêt d’une raffinerie peut être déclenché de deux manières : un blocage des expéditions qui, une fois les stocks pleins, pose de toute façon la question de l’arrêt pour des raisons de sécurité ou une demande adressée aux responsables du site par les grévistes. Les syndicats du pétrole proposent depuis plusieurs jours aux grévistes de durcir le mouvement contre la réforme des retraites en arrêtant la production, mais ces derniers renâclent à entamer ces opérations techniques et longues. Un arrêt d’une installation peut prendre trois à quatre jours et son redémarrage jusqu’à une, voire deux semaines.

En conclusion, malgré la mobilisation nationale contre la réforme des retraites, les grévistes des raffineries françaises ne souhaitent pas mettre les sites totalement à l’arrêt. Toutefois, la saturation des bacs de produits pourrait contraindre certains sites à stopper leur production pour des raisons de sécurité.

Mots-Clés: réforme des retraites, raffineries, grève, production.

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