Aung San Suu Kyi, figure emblématique de la démocratie en Birmanie, a reçu une grâce partielle de la part de la junte militaire. Cet acte de clémence concerne plus de 7000 prisonniers à l’occasion du carême bouddhiste, selon les médias d’Etat. Daw Aung San Suu Kyi, ancienne dirigeante civile, avait été condamnée à plusieurs peines depuis le coup d’Etat militaire de février 2021. La grâce de la junte porte sur cinq des dix-neuf condamnations qui pèsent sur elle, mais il n’a pas été précisé si cela entraînerait sa libération.
En décembre 2022, à l’issue d’un procès controversé, Aung San Suu Kyi avait été condamnée à un total de trente-trois ans de prison. Les chefs d’accusation retenus contre elle comprenaient notamment la corruption, la fraude électorale, la violation de secrets d’Etat ainsi que des infractions liées aux restrictions contre le Covid-19. Son procès, qui s’est étalé sur dix-huit mois, a été vivement critiqué par les groupes de défense des droits humains qui ont dénoncé un simulacre judiciaire.
Depuis son arrestation lors du putsch, Aung San Suu Kyi n’a été autorisée à apparaître qu’une seule fois en public, lors d’une audience à Naypyidaw, capitale birmane construite par l’armée au cœur de la jungle. Les photos prises par les médias d’Etat étaient de mauvaise qualité, ne permettant pas de se faire une idée précise de son apparence et de son état de santé.
Cependant, la semaine dernière, un représentant de son parti politique a annoncé que la héroïne de la démocratie birmane avait été transférée de sa cellule de prison vers un bâtiment gouvernemental, sans donner plus de détails sur la situation actuelle.
Le coup d’Etat militaire a plongé la Birmanie dans un climat de conflit, entraînant le déplacement de plus d’un million de personnes, selon les Nations unies. La situation reste complexe et préoccupante dans ce pays d’Asie du Sud-Est.
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