samedi 27 juillet 2024
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L’Afrique du Sud et la Russie mettent fin au psychodrame du sommet des BRICS, Poutine n’y participera pas !

Le sommet des BRICS, qui réunit les pays émergents que sont le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud, approche à grands pas. Cependant, l’Afrique du Sud et la Russie ont dû mettre fin au psychodrame qui les opposait depuis des mois. En effet, la Cour pénale internationale (CPI) a émis un mandat d’arrêt contre le président russe, Vladimir Poutine, pour crime de guerre présumé. Face à cette situation délicate, le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, a décidé de ne pas risquer une déclaration de guerre en arrêtant le chef d’État russe sur son sol. Ainsi, Vladimir Poutine participera virtuellement au sommet, représenté par son ministre des affaires étrangères, Sergueï Lavrov.

Cette décision a été prise en tenant compte des engagements internationaux de l’Afrique du Sud, qui est signataire du statut de Rome. Cependant, le parti au pouvoir en Afrique du Sud, le Congrès national africain, critique depuis longtemps le fonctionnement de la CPI, qui n’a jamais ouvert de poursuites contre des chefs d’État occidentaux, tels que George W. Bush ou Tony Blair, pour leur rôle dans la guerre en Irak. De plus, en 2015, les autorités sud-africaines avaient refusé d’exécuter un mandat d’arrêt de la CPI contre le président soudanais Omar Al-Bachir en raison de son immunité en tant que chef d’État en exercice.

Cette position non alignée de l’Afrique du Sud face au conflit en Ukraine cause des tensions avec les États-Unis et d’autres pays occidentaux. En février, l’Afrique du Sud a organisé des exercices militaires conjoints avec la Russie, ce qui a fortement irrité les chancelleries occidentales. L’ambassadeur américain en Afrique du Sud a même accusé le pays de fournir des armes à la Russie. Ces critiques ont poussé l’Afrique du Sud à prendre la tête d’une tentative de médiation de paix entre l’Ukraine et la Russie.

Face à cette situation délicate, l’Afrique du Sud a envisagé différentes options pour éviter la venue de Vladimir Poutine au sommet des BRICS. Tout d’abord, elle a proposé à Poutine de se faire représenter par un autre membre de la délégation russe. Ensuite, elle a étudié la possibilité de déplacer le sommet dans un autre pays. Enfin, une option virtuelle a également été envisagée. Finalement, c’est cette dernière option qui a été retenue, permettant ainsi à l’Afrique du Sud de ne pas retirer l’invitation faite au président russe.

Malgré les spéculations quant à la venue de Vladimir Poutine, plusieurs observateurs doutaient depuis plusieurs mois de sa participation au sommet. La mutinerie avortée du Groupe Wagner à la fin du mois de juin a renforcé ces doutes. En effet, cette situation a révélé que le président russe n’a pas le contrôle total de son pays et que la situation interne ne lui permet pas de voyager. Ainsi, le président Ramaphosa reste confiant quant au succès du sommet des BRICS, qui se concentrera sur l’admission de nouveaux membres au sein de l’alliance des pays émergents et sur les alternatives aux échanges commerciaux en dollars.

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