jeudi 19 septembre 2024
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Kiev bombardée : une polyclinique détruite et une ville aux abois face aux attaques aériennes russes.

Kiev sous les bombes russes

Des fenêtres et des balcons d’immeubles entourant une polyclinique ont été détruits par l’explosion d’un projectile russe lancé sur la capitale la nuit précédente. A Kiev, le 1ᵉʳ juin 2023. Ces dernières semaines, les Kiéviens ont appris à vivre avec la peur. Les bombardements aériens sont désormais presque quotidiens, avec dix-sept attaques au mois de mai et, cette semaine, six attaques en six jours. Pour la capitale ukrainienne, où la vie était redevenue presque normale en dépit de la guerre qui ravage le pays, voire agréable avec l’arrivée d’un temps estival, cette campagne aérienne signe le retour des inquiétudes.

Une défense antiaérienne efficace

Avec une nuance importante, outre la nonchalance d’une partie des Kiéviens, par rapport aux périodes antérieures de bombardements : la défense antiaérienne est devenue très efficace. C’est, en quinze mois de guerre, la troisième fois que Kiev vit une campagne d’attaques aériennes aussi importante. La première campagne, à partir du 24 février 2022, s’était déroulée pendant les cinq semaines de la bataille de Kiev. Mais la résistance armée ukrainienne avait mis en déroute l’armée russe aux portes de la ville. La seconde campagne, à partir du 10 octobre, visait essentiellement les infrastructures énergétiques, avec un objectif affiché par Moscou de priver l’Ukraine d’électricité et de chauffage pendant l’hiver. Mais les Ukrainiens avaient tenu bon et réparé en quelques mois les installations détruites.

Une campagne d’attaques sans objectif affiché

Cette troisième campagne d’attaques aériennes n’a pas d’objectif officiellement annoncé par Moscou, mais elle intervient à un moment crucial : d’une part, les attaques se multiplient sur le sol de la Russie, que ce soit par des incursions à la frontière ou par une attaque de drones dans le ciel de Moscou, et, d’autre part, Kiev multiplie récemment les annonces sur l’imminence de nouvelles contre-offensives, destinées à reconquérir certains des territoires ukrainiens occupés par l’armée russe.

Le GUR en ligne de mire

Lorsque le président russe, Vladimir Poutine, a évoqué cette semaine ces attaques aériennes réciproques, ce fut pour estimer que l’envoi de drones dans la région de Moscou constituait une riposte à une tentative de bombardement russe du quartier général des services de renseignements militaires (GUR) à Kiev. Une affirmation impossible à vérifier, puisque le bâtiment en question n’a apparemment pas été touché. Mais la déclaration de M. Poutine illustre bien la rage qu’ont les responsables russes envers le GUR, commandé par l’audacieux général Kyrylo Boudanov. Ils l’avaient déjà accusé en octobre 2022 d’être derrière l’attaque contre le pont de Crimée et voient désormais la main du GUR derrière les opérations militaires sur le sol de Russie, même lorsqu’elles sont menées par ceux qui se baptisent « partisans russes », des rebelles anti-Kremlin.

Mots-clés: Kiev, Russie, bombardements, défense antiaérienne, infrastructure, GUR, Kremlin, armée, attaques.

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