Visite de la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et du Premier ministre italien Giorgia Meloni à Lampedusa
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et la cheffe du gouvernement italien, Giorgia Meloni, sont arrivées sur l’île italienne de Lampedusa, dimanche 17 septembre au matin. Leur visite survient alors que des milliers de migrants ont récemment afflué sur l’île, ravivant ainsi le débat complexe sur le partage des responsabilités entre les pays de l’Union européenne. Le ministre italien de l’intérieur Matteo Piantedosi et la commissaire de l’UE aux affaires intérieures Ylva Johansson étaient également présents.
L’accueil réservé aux officiels à leur arrivée à l’aéroport était mitigé, certains habitants mécontents menaçant même de bloquer leur cortège. Face à ces réactions, Giorgia Meloni a répondu avec fermeté en disant : « Nous faisons tout notre possible », ajoutant : « Comme d’habitude, je prends personnellement la responsabilité ». Un échange qui montre que la question migratoire reste hautement sensible en Europe et nécessite une réponse commune de la part de tous les États membres.
La visite officielle comprenait une visite du port où sont amarrées de nombreuses embarcations de fortune utilisées par les migrants pour tenter de rejoindre l’Europe, principalement depuis la Tunisie. Les deux responsables politiques ont ensuite prévu de s’adresser à la presse vers 11h20, afin de communiquer sur la situation et les mesures prévues pour faire face à cette crise migratoire.
La Croix-Rouge italienne a déclaré dimanche que 1 500 migrants étaient présents dans le centre d’accueil de Lampedusa, dont la capacité est de seulement 400 personnes. Les transferts vers la Sicile et le continent ne compensent pas encore complètement les nouvelles arrivées. La situation est critique et nécessite une action rapide pour éviter une saturation du système de gestion des migrants sur l’île.
L’ONG Médecins sans frontières (MSF) a secouru près de 500 migrants au cours de onze opérations, affirmant le rôle important des organisations humanitaires dans cette crise. Des petites embarcations continuent d’arriver à Lampedusa, tandis que des grands navires des ONG sont redirigés vers les grands ports italiens.
Selon les chiffres de l’agence des Nations unies pour les migrations, entre lundi et mercredi, environ 8 500 personnes sont arrivées à Lampedusa à bord de 199 bateaux, un chiffre dépassant la population totale de l’île. Cette situation a engendré une intense activité diplomatique depuis trois jours pour trouver des solutions à cette crise migratoire. Samedi, les ministres de l’intérieur français, italien et allemand ont tenu une conférence téléphonique avec la commissaire de l’UE aux affaires intérieures Ylva Johansson et un représentant de la présidence espagnole du Conseil de l’Union européenne. Une rencontre qui montre la volonté des pays européens de coopérer pour trouver des solutions efficaces, immédiates et à plus long terme à cet enjeu migratoire.
Lampedusa est située à moins de 150 km des côtes tunisiennes, ce qui en fait l’un des premiers points de débarquement pour les migrants qui risquent leur vie en traversant la Méditerranée dans l’espoir de trouver refuge en Europe. Chaque été, des dizaines de milliers de personnes prennent la mer sur des embarcations précaires, exposant leur vie à de grands dangers.
Cette situation migratoire met l’Italie sous une pression insoutenable, comme l’a souligné Giorgia Meloni, chef d’une coalition de droite et d’extrême droite. Selon elle, des dizaines de millions de personnes en Afrique pourraient chercher à quitter leurs pays en raison de coups d’État ou de la famine, rendant évident que l’Italie et l’Europe ne peuvent pas accueillir cette immense masse de migrants.
Depuis le début de l’année, plus de 127 000 migrants ont débarqué sur les côtes italiennes, soit presque le double par rapport à la même période en 2022. Cette crise migratoire doit être traitée avec sérieux et humanité, en trouvant des solutions durables pour protéger les migrants tout en partageant équitablement les responsabilités entre les pays de l’Union européenne. Une coopération internationale est essentielle pour faire face à cette situation de crise.
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