samedi 27 juillet 2024
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Aide humanitaire en Syrie interrompue : des millions de vies en péril, l’ONU impuissante !

Le mécanisme d’aide humanitaire transfrontalier vers la Syrie a connu un échec mardi 11 juillet, suite au veto russe au Conseil de sécurité de l’ONU. Cette décision interrompt ainsi une voie de passage essentielle pour des millions d’habitants vivant dans les zones rebelles du pays. Le dispositif permettait d’acheminer de la nourriture, de l’eau et des médicaments depuis la Turquie vers le nord-ouest de la Syrie, sans autorisation préalable du gouvernement syrien.

Face aux besoins accrus suite aux séismes survenus en février, l’ONU, les organisations humanitaires et une majorité de membres du Conseil de sécurité réclamaient une prolongation du mécanisme d’au moins un an. Le texte initial, rédigé par la Suisse et le Brésil, proposait une extension de douze mois. Toutefois, en raison de l’opposition de la Russie, qui préconisait une prolongation de seulement six mois, un compromis de neuf mois a été mis au vote. Malheureusement, la Russie a exercé son veto et la résolution n’a recueilli que treize voix pour et une abstention de la Chine.

L’ambassadrice américaine a vivement réagi, qualifiant cette décision de « cruauté absolue ». De son côté, l’ambassadrice suisse a exprimé sa déception quant à l’incapacité à prolonger ce mécanisme, affirmant néanmoins que les efforts continueront pour trouver une solution alternative. Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a également exprimé sa déception et a appelé les membres du Conseil de sécurité à redoubler d’efforts pour soutenir la distribution d’aide transfrontalière.

Du côté de la Russie, l’ambassadeur Vassili Nebenzia a accusé les Occidentaux de chercher à provoquer la Russie afin de l’inciter à utiliser son veto. Il a également affirmé que le mécanisme d’aide ne prenait pas en compte les intérêts du peuple syrien et a souligné que l’aide humanitaire devrait être basée sur les besoins réels plutôt que sur des considérations politiques.

Suite à l’expiration du mécanisme de l’ONU, deux autres points de passage restent opérationnels, bien qu’ils soient beaucoup moins utilisés que Bab Al-Hawa. Le président syrien, Bachar al-Assad, a autorisé leur ouverture directement après les séismes de février, mais cette autorisation expirera mi-août. Martin Griffiths, responsable de l’ONU pour les affaires humanitaires, s’est montré optimiste quant à leur prolongation, affirmant ne pas voir de raison valable de les fermer.

Il est important de souligner que selon l’ONU, quatre millions de personnes, principalement des femmes et des enfants, ont besoin d’une aide humanitaire dans le nord-ouest de la Syrie. Le mécanisme qui a expiré permettait de fournir de l’aide à 2,7 millions de personnes chaque mois. La situation demeure précaire et il est crucial de trouver des alternatives pour s’assurer que les Syriens reçoivent suffisamment de nourriture, de médicaments et d’autres aides dont ils ont désespérément besoin.

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