La guerre à Gaza: un foyer de violences inhumaines
Les bombardements et les affrontements entre l’armée israélienne et le Hamas se poursuivent sans relâche à travers le territoire palestinien. Ce sont 118 personnes qui ont perdu la vie au cours des vingt-quatre dernières heures, selon le ministère de la Santé du Hamas. La situation est particulièrement préoccupante dans le nord de l’enclave, où le « chaos et la violences » règnent, et où le Programme alimentaire mondial a suspendu la distribution de son aide. Des combats se déroulaient dans le sud de la bande de Gaza, à Khan Younès, ainsi qu’à Zaytoun et Shujaiya, deux secteurs de la ville de Gaza, dans le nord.
Cette guerre, qui a débuté le 7 octobre 2023, a déjà causé la mort de plus de 29 313 personnes à Gaza et de plus de 1 160 du côté israélien. D’après le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé, la situation dans la bande de Gaza est « inhumaine » et « sanitaire et humanitaire ». Selon l’ONU, 2,2 millions de personnes, soit l’immense majorité de la population, sont menacées de famine dans la bande de Gaza, assiégée par Israël depuis le début de la guerre.
L’aide humanitaire parvient essentiellement à Gaza par Rafah, mais son acheminement vers le nord est rendu quasi-impossible par les destructions et les combats. Les autorités israéliennes ont annoncé l’entrée de 98 camions d’aide humanitaire dans Gaza, tandis qu’un collectif d’ONG internationales déplore la lenteur du processus d’inspection et le blocage de dizaines de camions. Le Croissant-Rouge palestinien, de son côté, a appelé les institutions de l’ONU à intensifier leur aide, en particulier pour les zones du nord de la bande de Gaza, où 400 000 personnes sont menacées de famine.
Le chef du bureau politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, installé au Qatar, doit discuter avec le chef des services de renseignement égyptiens, Abbas Kamel, notamment de la première phase d’un plan élaboré en janvier par les pays médiateurs, incluant le Qatar, les États-Unis et l’Égypte. Cette première phase prévoyait une trêve de six semaines, l’échange d’otages et l’entrée à Gaza d’une importante quantité d’aide humanitaire.
La Cour internationale de justice (CIJ) tient des audiences sur les conséquences juridiques de l’occupation par Israël de territoires palestiniens depuis 1967. La plupart des intervenants ont appelé à ce qu’Israël mette fin à son occupation, mais Washington a pris la défense de son allié. La délégation américaine a notamment indiqué que « la cour ne devrait pas conclure qu’Israël est légalement obligé de se retirer immédiatement et sans condition du territoire occupé ».
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