vendredi 18 octobre 2024
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Sanctions massives contre l’Iran : l’UE entre en guerre économique!

L’Union européenne (UE) intensifie la pression sur le régime iranien. Lors d’une réunion tenue le lundi 14 octobre, les ministres des affaires étrangères des Vingt-Sept ont décidé d’imposer de nouvelles sanctions à Téhéran. Ces mesures font suite aux accusations visant l’Iran pour avoir fourni des missiles et des drones à la Russie et à ses alliés du Moyen-Orient, tel que le Hezbollah. Elles interviennent juste deux semaines après l’attaque contre Israël, pointant davantage les tensions croissantes dans cette région.

L’UE a choisi de viser sept entités, parmi lesquelles figure Iran Air, suspectée d’avoir approvisionné Moscou en armements. De plus, des sanctions ont été inscrites à l’encontre de deux entreprises engagées dans la fabrication de carburant pour fusées et missiles. Les ministres européens ont également décidé de sanctionner sept nouveaux responsables, parmi lesquels se trouvent le vice-ministre de la défense iranien, Seyed Hamzeh Ghalandari, ainsi que plusieurs hauts gradés militaires. Dans la foulée des décisions européennes, le Royaume-Uni a également réagi en annonçant une nouvelle série de sanctions visant une dizaine de responsables et d’organisations.

Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, n’a pas communiqué de précisions sur ces nouvelles mesures, mais la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, a exprimé son approbation, appelant à des sanctions encore plus sévères contre Téhéran. Cette initiative a été saluée par le Conseil national de la résistance iranienne, un organisme d’Iraniens en exil, qui a souligné que « le régime clérical utilise toutes les ressources de la nation pour propager la répression et le terrorisme », selon Shahin Gobadi, un porte-parole de cette organisation.

David Lammy, ministre britannique des affaires étrangères, a quant à lui déclaré : « À la suite de l’attaque de missiles balistiques contre Israël, nous demandons des comptes à l’Iran ». Il a ajouté que le Royaume-Uni, avec ses alliés, continuerait à prendre toutes les mesures nécessaires pour contrer les menaces inacceptables que pose l’Iran et pour favoriser la désescalade dans la région.

Par ailleurs, une autre proposition est à l’étude à Bruxelles : l’inscription du Corps des gardiens de la révolution islamique sur la liste des organisations terroristes de l’UE. En 2019, Donald Trump avait déjà placé ce groupe sur la liste américaine des entités terroristes, mais les États membres de l’UE n’avaient pas suivi cette initiative malgré une demande formulée début 2023 par le Parlement européen.

Si cette désignation voyait le jour, elle imposerait des mesures renforcées en matière de coopération policière et judiciaire, tout en gelant les fonds que le groupe pourrait détenir en Europe. Selon le juriste américain Matthew Levitt, « cela a été retardé à cause de politiques d’apaisement qui encouragent le régime iranien à continuer ses actions destructrices », comme le soutient également Shahin Gobadi.

Mots-clés: Union européenne, sanctions Iran, Hézbollah, tensions, coopération policière, terrorisme

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