Le Président panaméen, José Raul Mulino, a tenu une conférence de presse à Panama le 18 juillet 2024. Il a annoncé l’expulsion de vingt-neuf migrants colombiens ayant des antécédents judiciaires qui sont entrés clandestinement dans le pays via la jungle du Darien. Cette mesure fait suite à un accord sur l’immigration conclu avec les États-Unis en juillet, financé par ces derniers.
Le ministre adjoint de la sécurité du Panama, Luis Felipe Icaza, a souligné l’importance de ce premier vol financé par les États-Unis lors d’une déclaration à la presse. Les migrants expulsés ont été escortés vers un vol charter à destination de Bogota, après avoir été minutieusement inspectés et être montés à bord avec des contraintes physiques.
Cet accord de coopération prévoit le financement des rapatriements de migrants traversant la jungle du Darien par Washington. Alors que la première phase cible les individus ayant des antécédents judiciaires, il est prévu que toute personne passant par cette route soit concernée. Marleine Pineiro, responsable de la sécurité intérieure des États-Unis pour l’Amérique centrale, a souligné que l’accord concerne tous les migrants, pas uniquement les criminels.
Cette mesure fait suite aux engagements pris par le Président Mulino lors de son investiture, où il avait promis de clore cette voie empruntée par de nombreux migrants en route vers les États-Unis. Alors que des expulsions vers la Colombie avaient déjà eu lieu cette année, le Président a affirmé son intention de ne pas recourir à la force pour contrer ce flux migratoire.