Des soldats déblayent une entrée du Ganabhaban, la résidence du premier ministre bangladais, à Dacca, au Bangladesh, le 6 août 2024. Des statues vandalisées après la démission de la première ministre, Sheikh Hasina, à Dacca, au Bangladesh, le 6 août 2024.
Le président bangladais, Mohammad Shahabuddin, a dissous le Parlement le mardi 6 août, selon Shiplu Zaman, porte-parole de la présidence. Cette décision répondait aux demandes des étudiants manifestants qui avaient évincé la première ministre, Sheikh Hasina.
Le mouvement étudiant, dirigé par le Prix Nobel de la paix Muhammad Yunus, a exprimé son souhait de voir ce dernier prendre la tête du gouvernement intérimaire. Mohammed Shahabuddin a également libéré l’ex-Première ministre et chef de l’opposition, Khaleda Zia, moins de 24 heures après une ordonnance de libération.
Les policiers bangladais ont décidé de faire grève jusqu’à ce que la sécurité de chaque membre soit assurée après avoir été contraints de tirer sur des étudiants lors de manifestations antigouvernementales. Les officiers se sont sentis présentés comme des méchants et ont exigé des excuses.
Les manifestations contre les quotas d’embauche dans l’administration ont finalement conduit au départ de Sheikh Hasina, avec des violences ayant causé au moins 113 morts. Muhammad Yunus, actuellement en Europe, n’a pas reçu de proposition pour diriger le gouvernement intérimaire.
La situation était relativement calme à Dacca, avec la reprise de la circulation et la réouverture des commerces après les récents troubles. Les bureaux administratifs restaient cependant fermés. Les incidents violents ont entraîné des destructions, des incendies et des pillages dans tout le pays, notamment chez des membres de la communauté hindoue. Les manifestations ont débuté en juillet, protestant contre un régime réservant des emplois dans l’administration à des descendants de combattants de la guerre d’indépendance.
La première ministre démissionnaire, Sheikh Hasina, a atterri dans une base militaire près de New Delhi, mais des informations suggèrent qu’elle pourrait se rendre à Londres malgré un appel du gouvernement britannique pour une enquête de l’ONU sur les niveaux de violence observés.