Les affiches de campagne pour le candidat à l’élection présidentielle Masoud Pezeshkian ont été largement diffusées à Téhéran le 4 juillet 2024. Le candidat réformateur Masoud Pezeshkian adopte un discours modeste et simple pour séduire les électeurs, notamment au second tour de la présidentielle, organisé précipitamment après le décès de l’ancien président Ebrahim Raïssi dans un accident d’hélicoptère le 19 mai.
Arrivé en tête au premier tour avec 42,5% des voix, Masoud Pezeshkian affronte l’ultraconservateur Saïd Jalili, qui a obtenu 38,6% des voix. Le taux d’abstention record de près de 60% lors du premier tour met en lumière le sentiment que le président aurait peu de pouvoir face au Guide suprême Ali Khamenei. Agé de 70 ans, Masoud Pezeshkian, ancien ministre de la santé, met en avant son expérience politique face à son adversaire, soulignant ainsi son expertise et son engagement pour la défense des opposants.
A travers ses prises de position courageuses et sa critique de la répression envers les manifestants en 2009, Masoud Pezeshkian a su se démarquer. Il cherche aujourd’hui à séduire les Iraniens des grandes villes, notamment la classe moyenne affectée par les politiques d’austérité, les sanctions internationales et la corruption. Il espère également attirer les femmes et la génération Z, marquées par la répression des mouvements de contestation. Son image de « modéré » et ses valeurs semblent trouver un écho auprès de ces segments de la population.