Après des mois de conflit, la Marine brésilienne a annoncé, le 3 janvier, avoir coulé le porte-avions Sao Paulo, ex-Foch, à 350 kilomètres au large de ses côtes, par 5 000 mètres de profondeur, dans l’océan Atlantique. La décision a suscité l’inquiétude des associations de défense de l’environnement, qui craignent une catastrophe écologique.
Le navire, qui était encore chargé d’amiante et d’autres produits toxiques, avait été acheté en 2000 par la Marine brésilienne à la France. Rebaptisé Sao Paulo, il n’avait guère été utile à son acquéreur, multipliant les pannes et les accidents. En 2022, il avait été revendu pour une somme dérisoire à une société turque qui espérait tirer profit de la revente de son métal.
Cependant, l’entrée du navire dans le port turc avait été interdite par la justice locale, invoquant la menace de pollution. La société turque réclamait l’annulation du contrat, tandis que la marine brésilienne maintenait que la responsabilité du navire « incombait à qui l’avait acheté ». Finalement, la marine brésilienne a choisi de saborder le navire avec des charges explosives.
Le navire, qui avait été l’un des fleurons de la marine française pendant quarante ans, a ainsi été envoyé par le fond. Jacky Bonnemains, de l’association française Robin des Bois, qualifie cette fin de « catastrophe environnementale ».
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