dimanche 8 septembre 2024
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Loyers 2022 : la flambée continue malgré l’appauvrissement des propriétaires et le blocage de l’IRL, certains locataires voient des baisses !

Hausse des loyers dans le parc locatif privé : les constats de l’observatoire Clameur pour 2022

Les loyers dans le parc locatif privé en France continuent d’augmenter. Les résultats de l’observatoire Clameur, alimenté par les fédérations professionnelles de l’immobilier (Fédération nationale de l’immobilier, Union des syndicats de l’immobilier, Syndicat national des professionnels de l’immobilier) et les grands réseaux d’agences (Foncia, Nexity, Oralia, Orpi…), viennent de sortir pour l’année 2022. Les studios se louent en moyenne à 18,30 euros par mètre carré et par mois, soit une augmentation de 1,52% par rapport à l’année précédente. Les deux-pièces se situent à 13,52 euros le mètre carré (+ 1,65 %). Enfin, les trois-pièces et plus sont à 11,44 euros le mètre carré (+ 1,01 %). On constate une hausse moyenne au niveau national de 1,39 % entre fin 2021 et fin 2022, voire même de 1,3 % par an en moyenne depuis cinq ans.

Le président de Clameur, Jean-Michel Camizon, souligne que « les loyers augmentent moins vite que l’inflation. Finalement, les propriétaires s’appauvrissent, car leurs coûts d’entretien augmentent plus vite que leurs revenus ». Le taux d’inflation de ces dernières années est de 5,2 % en 2022, un écart important par rapport à la hausse des loyers.

Le blocage de l’indice de référence des loyers (IRL) à un maximum de 3,5 %, décidé par les pouvoirs publics en 2022, est une des raisons qui expliquent la non-corrélation de l’augmentation des loyers avec l’inflation. L’IRL sert de base à la révision des loyers chaque année. De plus, certains propriétaires n’appliquent pas la révision annuelle, laissant le même loyer pour plusieurs années de suite.

Cependant, il y a également des baisses dans certaines villes pour certaines surfaces, notamment à Paris (- 0,54 % pour les studios et – 4,40 % pour les trois-pièces), ainsi qu’à Lille (- 6,03 % sur les studios et – 0,57 % sur les deux-pièces). L’encadrement des loyers dans ces villes pourrait expliquer cette tendance. L’observatoire Clameur n’a pas constaté de corrélation directe entre cette baisse et le dispositif d’encadrement, mais l’Observatoire des loyers de l’agglomération parisienne (OLAP), un organisme public, estime que l’encadrement des loyers a bien un effet sur les montants payés par le locataire. Selon l’OLAP, entre deux locataires, les loyers ont baissé en moyenne de 1,9 % en 2021 dans l’agglomération parisienne, les propriétaires se mettant en conformité avec les règles. Clameur a également observé des baisses à Rouen, à Orléans ou à Metz, où les loyers ne sont pas encadrés.

En somme, les chiffres clés de l’observatoire Clameur pour 2022 mettent en lumière une hausse continue des loyers dans le parc locatif privé en France, avec des disparités selon les villes et les surfaces. Le blocage de l’IRL et le non-respect de la révision annuelle de certains propriétaires en sont les raisons principales.

Mots-Clés: loyers, inflation, parc locatif privé, observatoire Clameur.