La justice a mis en lumière des liens entre la magistrate Hélène Gerhards et un « factotum » local, Johann Carta, qualifié par la justice d’« intendant du Petit Bar », un groupe mafieux ajaccien. Début décembre 2022, des policiers d’Ajaccio et de l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales ont perquisitionné plusieurs domiciles de Mme Gerhards. L’enquête préliminaire, ouverte le 25 janvier 2021, porte sur des soupçons de « corruption », de « blanchiment de fraude fiscale », de « trafic d’influence », de « recours en bande organisée au travail dissimulé » et d’« association de malfaiteurs ».
Selon les policiers, Johann Carta et Majdi Amhan, un médecin d’Ajaccio très investi dans l’immobilier, forment un duo. « Etiqueté jusqu’alors voyou du Petit Bar, Carta a étendu son réseau d’influence grâce au carnet d’adresses et à la position sociale de Majdi Amhan [qui lui] étanche sa soif de profit immobilier grâce aux intimidations de Johann Carta ». Les enquêteurs comptent débuter par l’exploitation des éléments saisis et des recherches ont été effectuées dans une villa lui appartenant au sud d’Ajaccio.
Mme Gerhards n’est pour l’heure visée par aucune poursuite et n’a pas été entendue. Cette affaire soulève des questions sur les décisions prises dans le cadre de ses fonctions et jette un voile sur l’emprise mafieuse corse sur son environnement.
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