Investir dans le passage de la flamme olympique semble être une décision controversée pour certains élus locaux. Cependant, pour Jean-Luc Chenut, président du conseil départemental d’Ille-et-Vilaine, il était essentiel d’inscrire son département parmi les soixante-quatre qui seront traversés par le relais. Pour cela, il a investi 180 000 euros, une somme qui peut sembler importante, mais qui selon lui en vaut la peine.
En effet, accueillir la flamme olympique représente une opportunité de mettre en valeur la région, d’attirer les regards et les touristes. Cela peut également avoir des retombées économiques significatives. À titre d’exemple, lors de l’étape du Tour de France 2021 dans le Finistère, les retombées économiques avaient été estimées à 4,35 millions d’euros, soit trois euros de recettes pour chaque euro investi. C’est pourquoi Jean-Luc Chenut voit dans le passage de la flamme olympique une occasion similaire, voire plus importante, de dynamiser le territoire.
Cependant, obtenir sa place sur le parcours ne fut pas une tâche facile. Les élus ont dû batailler et faire valoir leurs arguments auprès du Comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques (Cojop). Ils ont dû se plier à un cahier des charges strict, mais ont néanmoins réussi à influencer certaines décisions. Jean-Luc Chenut explique qu’il a souhaité être force de proposition sur le parcours retenu, afin de garantir que la flamme olympique passe par les endroits les plus emblématiques de son département.
Cette volonté de participer activement à l’organisation du relais est partagée par d’autres élus. Maël de Calan, président du conseil départemental du Finistère, reconnaît que leur force de décision sur le parcours a été modeste, mais il a tout de même tenté d’obtenir le départ de la flamme depuis son territoire, en vain. Il espère néanmoins que les retombées de cet événement seront conséquentes pour sa région.
En revanche, dans les Côtes-d’Armor, les élus n’ont pas cru en l’impact économique du passage de la flamme olympique et ont refusé de payer les 180 000 euros nécessaires pour figurer sur le parcours. Pour eux, cette somme représentait la moitié de l’enveloppe annuelle censée financer les manifestations sportives du département.
Au-delà des chiffres, le passage de la flamme olympique est également un moment symbolique fort. C’est l’occasion de rassembler les habitants, de promouvoir les valeurs sportives et de célébrer l’esprit olympique. Les coureurs qui sillonneront les routes de la région auront l’opportunité de transmettre leur énergie et leur passion aux habitants qui les encourageront tout au long du parcours.
En conclusion, investir dans le passage de la flamme olympique peut sembler être un choix audacieux pour certains élus locaux. Cependant, pour ceux qui y voient une opportunité de mettre en valeur leur territoire et d’attirer les touristes, cela représente un investissement qui en vaut la peine. Le passage de la flamme olympique est un événement symbolique fort, qui peut avoir des retombées économiques significatives. Il reste maintenant à attendre le mois de juin 2024 pour voir les résultats concrets de cette décision.
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