lundi 16 septembre 2024
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Kamila Valieva n’a commis « aucune faute » dans l’affaire qui a secoué les JO de Pékin, selon les instances russes

Kamila Valieva à l’entraînement lors des Jeux olympiques d’hiver de Pékin, le 16 février 2022.

La patineuse artistique russe Kamila Valieva n’a commis « aucune faute, ni négligence » dans l’affaire de dopage qui a secoué les Jeux olympiques d’hiver (JO) de Pékin, en février 2022. Telles sont les conclusions du tribunal disciplinaire russe, révélées vendredi 13 janvier par l’Agence mondiale antidopage (AMA).

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L’adolescente avait remporté l’or olympique dans l’épreuve par équipes sous la bannière du Comité olympique russe, avant qu’il ne soit annoncé qu’un échantillon, prélevé deux mois auparavant, avait été testé positif à la trimétazidine, une substance interdite ; le laboratoire qui devait l’analyser avait été touché par la pandémie du Covid-19, ce qui avait retardé son examen. Aucune sanction n’a été prononcée par les instances russes, hormis l’annulation de ses résultats à la date du prélèvement, soit le 25 décembre 2021.

L’AMA s’est dite « préoccupée » par ces conclusions et a précisé qu’elle n’hésiterait pas à exercer son droit d’appel devant le Tribunal arbitral du sport (TAS). L’AMA a demandé la conclusion complète pour pouvoir l’analyser. L’agence antidopage russe, de son côté, n’a pas diffusé le verdict. Elle avait déjà déclaré qu’elle ne publierait aucun résultat lié à cette affaire, car la jeune femme n’avait que 15 ans au moment des faits.

Grande favorite au sacre individuel

Avant l’annonce de ce contrôle, Kamila Valieva avait impressionné sur la glace pékinoise, où elle avait réalisé les premiers quadruples sauts féminins de l’histoire olympique. Son sort a été l’un des feuilletons de la compétition alors que la jeune Russe, pur produit de l’usine à championnes de la sévère entraîneuse Eteri Tutberidze à Moscou, faisait figure de grande favorite au sacre sur l’épreuve individuelle.

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L’agence antidopage russe avait suspendu provisoirement l’adolescente, avant que le TAS, sans se prononcer sur le fond de l’affaire, l’autorise à continuer la compétition. Ses juges avaient alors estimé qu’« empêcher l’athlète de concourir aux JO lui causerait un préjudice irréparable », son jeune âge impliquant par ailleurs des règles de preuve spécifiques et des sanctions allégées. Après avoir réussi à dominer le programme court dans un climat pesant, elle s’était effondrée dans le programme libre pour finalement terminer au pied du podium (4e) en larmes.

Le Comité international olympique n’a pas attribué de médailles pour l’épreuve par équipes, dans l’attente des résultats de l’enquête sur son cas. Les Etats-Unis, en argent, pourraient se retrouver avec l’or.

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