vendredi 22 novembre 2024
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Un tueur en série de cambrioleurs condamné à une peine plus lourde en appel

Une sentence plus sévère en deuxième instance pour l’auteur supposé d’un triple meurtre commis en décembre dernier à Paris. William M., âgé de 70 ans et suspecté d’avoir assassiné trois militants kurdes, a été condamné mardi dernier par la cour d’appel de Paris à trois années de prison pour une agression perpétrée en 2016 contre trois cambrioleurs. Le retraité, conducteur de TGV à la retraite, a plaidé coupable pour l’attaque devant un centre culturel kurde, où il avait ouvert le feu, faisant trois morts et trois blessés. L’accusé a expliqué son acte par une « haine pathologique » des étrangers et un désir de notoriété posthume.

Le 21 mars dernier, William M. avait comparu devant la cour d’appel de Paris pour répondre de précedent dossier : son agression à l’arme blanche en 2016 de trois intrus surpris en train de rentrer dans son domicile en Seine-Saint-Denis. La cour a énoncé que William M. avait attaqué le premier, qu’il avait éteint la lumière, s’était muni d’une arme plus offensive que les couteaux des cambrioleurs, une dague de 24 centimètres, « Tout ceci exclut complètement l’état de légitime défense » et plaidé par le prévenu, a-t-elle conclu. William M. n’était « absolument pas dans une situation de peur », mais au contraire animé d’une véritable hostilité. Le retraité a passé connaissance du verdict par visioconférence depuis sa cellule carcérale.

La sentence, qui prend en compte la dangerosité avérée de l’accusé, est assortie d’une interdiction de port d’arme pour les cinq prochaines années, indépendamment des procédures en cours. En première instance, il avait été condamné en juin dernier à un an de prison ferme par le tribunal correctionnel de Bobigny. La même peine avait été infligée aux trois cambrioleurs, deux Algériens et un Marocain. « Une incohérence », avait estimé l’avocate générale lors de l’audience en appel, réclamant quatre ans d’emprisonnement contre le septuagénaire.

Lors de l’audience, à laquelle William M. assistait ici présent et en cours, il avait expliqué que sa condamnation dans cette affaire constituait un point de bascule dans sa frange raciste, et que la confiscation de l’arsenal illégal retrouvé chez lui l’a laissé avec « un grand vide » dans sa vie. Ce dernier est également mis en examen pour avoir attaqué en décembre dernier un campement de migrants à Paris avec une arme au sabre, où deux personnes ont été blessées.

Mots-clés : William M., assassinat, Kurdes, Paris, cour d’appel, prison, cambrioleurs, légitime défense, arme, interdiction, Algeriens, Marocain, racisme, migrants, sabre.

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