Confirmation en appel de la condamnation de Lionel Guedj pour mutilation de patients
Lionel Guedj, dentiste marseillais, vient de voir sa peine de huit ans de prison ferme confirmée en appel. Il était poursuivi pour avoir mutilé près de 400 patients issus des quartiers populaires de la ville. Cette décision de la cour d’appel d’Aix-en-Provence intervient après la première condamnation prononcée en septembre 2022 par le tribunal correctionnel de Marseille, qui avait alors condamné Lionel Guedj à huit ans de prison et son père, Jean-Claude Guedj, à cinq ans de prison.
Dans un souci de respect de la justice, la cour d’appel a également confirmé la peine de cinq ans de prison ferme prononcée contre Jean-Claude Guedj, père de Lionel Guedj, qui était dentiste à l’époque des faits. Condamné à comparaître libre, il a été présent lors de l’audience et a écopé d’un mandat de dépôt.
La décision de la cour d’appel d’Aix-en-Provence est moins sévère que les réquisitions de l’avocat général, Patrice Ollivier-Maurel, qui avait demandé une peine de dix ans de prison ferme contre Lionel Guedj, soit la peine maximale encourue pour ces faits.
Lionel Guedj, aujourd’hui âgé de 43 ans, a été reconnu coupable d’avoir dévitalisé près de 3 900 dents saines chez plusieurs centaines de patients, dans le but de poser ensuite des bridges lucratives, sans autre motivation que d’augmenter son chiffre d’affaires. En l’espace de cinq ans, il était devenu le dentiste le mieux rémunéré de France, avec des revenus mensuels oscillant entre 65 000 et 80 000 euros, une Ferrari à son actif et un patrimoine de 13 millions d’euros.
Jean-Claude Guedj, également dentiste et surnommé « Carnot » Guedj, était quant à lui poursuivi pour avoir soutenu son fils dans cette escroquerie en assurant notamment « le service après-vente auprès des patients qui souffraient ». Présenté par l’avocat général comme « le vieux renard au service du jeune loup », il avait été remis en liberté après cinq mois de détention provisoire en mars dernier. Toutefois, avec le mandat de dépôt prononcé aujourd’hui, il rejoindra son fils en prison.
Concernant les aspects financiers, la cour d’appel a confirmé les confiscations précédemment ordonnées par le tribunal correctionnel de Marseille. Ces confiscations portaient sur des biens immobiliers, des véhicules, un bateau, des comptes bancaires ainsi que des œuvres d’art, le tout évalué à un peu plus de 2,2 millions d’euros.
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