Comment résoudre la crise de recrutement des enseignants en France ?
La France est confrontée à une grave crise de recrutement d’enseignants ces dernières années. Le ministère de l’éducation nationale doit trouver des solutions pour résoudre cette problématique majeure.
Des annonces attendues début 2024
Le ministre de l’éducation nationale, Gabriel Attal, a annoncé des mesures à venir début 2024 concernant l’entrée dans le métier d’enseignant. Des concertations ont été menées avec les organisations syndicales en vue de réformer le processus de recrutement et d’augmenter l’attractivité du métier.
Réforme du recrutement des enseignants
Une des pistes privilégiées par le ministère consiste à déplacer les concours du premier et du second degré. Actuellement accessibles après un bac +5, l’idée est de les ramener en fin de licence 3, suivis d’une formation de deux ans sous statut de stagiaire. Cette réforme vise à élargir le vivier de candidats et à rendre le processus de formation moins contraignant pour les étudiants.
Une réforme après un constat d’échec
Cette réforme du recrutement fait suite à des constats d’échec concernant la dernière réforme des concours menée par l’ancien ministre Jean-Michel Blanquer. L’exigence d’un niveau master 2 pour se présenter aux épreuves a conduit à un effondrement des candidatures, mettant en lumière la nécessité de revoir les modalités du recrutement des enseignants en France.
Améliorer les conditions des étudiants en formation
Les étudiants en master métiers de l’enseignement, de l’éducation et de la formation (MEEF) ont été confrontés à une année « épuisante » avec la préparation du concours, la validation du master, la rédaction d’un mémoire, et la réalisation de stages. Le ministère souhaite ainsi rendre le processus de formation moins contraignant pour les futurs enseignants.
Des mesures pour attirer de nouveaux candidats
En envisageant de repositionner les concours plus tôt, le ministère espère dynamiser le recrutement des enseignants et encourager de nouveaux candidats à rejoindre le métier. Toutefois, l’exigence de valider un bac +5 pour être enseignant restera de mise, avec l’obligation d’obtenir un master 2 à l’issue de la formation.
Une rémunération envisagée pour les lauréats
Les lauréats des concours, qui effectueraient des stages d’observation la première année puis seraient en responsabilité de classe à mi-temps la seconde, pourraient bénéficier d’une rémunération mensuelle d’au moins 1 770 euros brut. Ces mesures visent à rendre la profession plus attractive et à valoriser le métier d’enseignant.
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Crise de recrutement, enseignants, France, ministère de l’éducation nationale, concours, réforme, formation, attractivité, étudiants, candidats, Bac, master 2, métiers de l’enseignement, MEEF, Gabriel Attal, Jean-Michel Blanquer, Mulhouse, Haut-Rhin, 4 Septembre 2023.