Les Jeux olympiques de Paris qui auront lieu en septembre 2024 laisseront « un héritage matériel » en proposant 1 667 logements aux étudiants. Ces logements, qui accueilleront initialement les athlètes et les journalistes pendant les compétitions, seront ensuite mis à la disposition des étudiants, a annoncé la ministre de l’enseignement supérieur, Sylvie Retailleau, dans une interview accordée au Parisien le 26 octobre. Cette initiative vise à pallier le manque criant de logements étudiants en Île-de-France.
La majeure partie de ces logements, soit 80 %, se trouve en Seine-Saint-Denis. Les 20 % restants sont situés à Villeneuve-d’Ascq, dans la métropole lilloise, dans le département du Nord. Pour leur gestion, des organismes privés, tels que des bailleurs sociaux, seront chargés de veiller à la bonne utilisation de ces logements. Cette tâche ne sera pas confiée aux centres régionaux des œuvres universitaires et scolaires (Crous), comme cela est habituellement le cas.
Cette décision inattendue de proposer ces logements aux étudiants après les Jeux olympiques vise à améliorer l’image des JO auprès des étudiants, qui avaient été mécontents de la sollicitation des académies de Paris, Créteil et Versailles pour libérer 3 000 logements universitaires durant les épreuves des JO. Cette initiative avait été suspendue par le juge des référés du tribunal administratif de Paris, dans une décision du 31 août, qui estimait que les Crous n’avaient pas le droit d’organiser la vacance de ces logements. Un recours a été introduit devant le Conseil d’État par le Crous de Paris, mais il est actuellement en attente.
Le ministère de l’enseignement supérieur affirme cependant que cette décision du juge des référés n’invalidait pas le principe de libération des logements, mais remettait en question la manière dont cela devait être fait. Le ministère assure que toutes les démarches seront effectuées dans le respect du droit. La ministre de l’enseignement supérieur a confirmé que jusqu’à 2 200 étudiants seront relogés, au plus près de leur lieu d’études. De plus, ces étudiants recevront une aide forfaitaire de 100 euros et deux places pour assister à des épreuves olympiques.
Il était envisageable de répartir les agents publics accrédités pour les JO dans les 30 % de logements vacants au sein des résidences universitaires pendant la période estivale. Cependant, cette option aurait impliqué de faire cohabiter ces personnes aux horaires décalés avec les étudiants, qui passent des examens ou travaillent pendant l’été, ce qui n’est pas idéal.
Cette initiative vise donc à résoudre le problème de logement étudiant en Île-de-France tout en respectant les besoins et les contraintes des différents acteurs. Les Jeux olympiques de Paris seront ainsi l’occasion de laisser un véritable héritage matériel pour les étudiants de la région.
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