Le prix Nobel de médecine est souvent critiqué pour ne récompenser que des scientifiques âgés et de préférence des hommes, et ce, sans rapport avec l’actualité. Cependant, cette année, le jury a choisi de récompenser Katalin Kariko et Drew Weissman pour leur contribution déterminante à la mise au point du vaccin à ARN messager. Ce choix est exceptionnel à plusieurs titres : il récompense une femme et un homme, tous deux sexagénaires, et il intervient moins de trois ans après la première utilisation de cette technologie révolutionnaire.
Les vaccins à ARN messager de Pfizer/BioNTech et de Moderna ont bouleversé le monde de la recherche et de la santé. Dans la course à l’immunisation contre le Covid-19, ils ont dépassé toutes les technologies antérieures en mettant au point des vaccins sûrs et protecteurs en un temps record. Leur efficacité de 95% contre la souche initiale les place même en tête de tous les concurrents. Ces vaccins ont été largement utilisés dans les pays occidentaux, en Amérique du Nord et en Europe, et ont permis d’éviter une catastrophe beaucoup plus meurtrière. A ce jour, plus de 13 milliards d’injections de vaccins à ARN messager ont été réalisées.
Katalin Kariko et Drew Weissman ont déjà été récompensés par de nombreux prix, notamment le prix Breakthrough, le prix Princesse des Asturies et le prestigieux Lasker. L’Académie des sciences française leur a également décerné sa grande médaille. Seul manquait à leur palmarès la reconnaissance de l’Académie suédoise, qui leur a finalement été accordée.
Malgré ces récompenses, il faut souligner que leur travail s’appuie sur plus de vingt ans de recherches menées par de nombreux scientifiques. Comme le souligne Drew Weissman, « les gens doivent savoir qu’il ne s’agit pas d’une expérience unique que nous avons réalisée et que le vaccin n’a pas été fabriqué en dix mois ». Il met en avant le fait que leur travail de modification de l’ARN messager repose sur les découvertes préalables de scientifiques tels que Robert Malone et Philip Felgner, qui ont montré dès 1990 que l’ARN messager pouvait pénétrer dans les cellules et produire des protéines, ainsi que sur les travaux de Frédéric Martinon et Pierre Meulien en 1993, qui ont démontré que des ARN messagers encapsulés pouvaient déclencher une réponse immunitaire.
En conclusion, la récompense du prix Nobel de médecine à Katalin Kariko et Drew Weissman met en lumière le caractère révolutionnaire des vaccins à ARN messager. Leur travail, bien que récent, s’appuie sur des décennies de recherches effectuées par de nombreux scientifiques. Il est important de reconnaître l’ensemble des contributions ayant permis d’aboutir à cette avancée majeure dans le domaine de la vaccination.
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