Le président de la province Nord de Nouvelle-Calédonie, Paul Néaoutyine, a fermé les mines de la Société Le Nickel (SLN) le mercredi 10 avril à minuit. Les 750 salariés de la SLN se concentrent désormais sur la sécurité des sites, en attendant un accord possible avec l’entreprise. Cette fermeture fait suite à une crise profonde dans le secteur du nickel, que le ministre de l’économie, Bruno Le Maire, avait promis de résoudre à travers un nouveau « pacte ». Parallèlement, une crise politique liée au gel du corps électoral secoue la Nouvelle-Calédonie, avec une manifestation prévue à Nouméa réunissant 20 000 personnes samedi prochain.
Paul Néaoutyine a exigé de la SLN des garanties financières pour l’exploitation de ses sites miniers en province Nord, afin de couvrir les dommages environnementaux potentiels. Malgré cinq mois de négociations, la SLN se retrouve en difficulté financière, et son directeur général a demandé son placement sous mandat ad hoc au tribunal de commerce. Après un premier refus de la part de Eramet, actionnaire de la SLN, un accord a finalement été trouvé pour garantir l’activité pour douze mois, loin des quatre ans exigés par la province Nord.
La situation a créé des tensions internes, avec des consignes de ne pas reprendre le travail émises par les syndicats. Un communiqué intersyndical a appelé la direction de la SLN et Eramet à respecter les exigences réglementaires. La reprise complète de l’activité reste incertaine, avec des enjeux financiers et environnementaux majeurs en jeu.
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