dimanche 8 septembre 2024
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Manifestation violente dans les Deux-Sèvres : un blessé entre la vie et la mort et des affrontements « dignes d’une guerre »

De violents affrontements ont eu lieu samedi 25 mars lors d’une manifestation contre des réserves d’eau agricoles dans les Deux-Sèvres. Alors que les organisateurs affirment qu’un des blessés est entre la vie et la mort, le parquet de Niort a annoncé que le diagnostic est réservé pour l’un des manifestants blessés. Trois manifestants au total ont été blessés gravement. Les autorités ont confirmé que vingt-huit gendarmes ont également été blessés, dont deux grièvement, ainsi que sept manifestants, dont trois gravement.
Selon les évaluations des autorités, la manifestation a rassemblé environ 6 000 personnes tandis que les organisateurs parlent quant à eux de 30 000 personnes. Près de 3 000 gendarmes et policiers ont été mobilisés pour défendre la bassine, la construction des réserves d’eau à Sainte-Soline. Les opposants ont donné à ce projet la dénomination de « bassines » destinées à l’irrigation agricole. Le projet prévoit seize bassins d’une capacité totale de six millions de mètres cubes.
Les violences ont éclaté lors de la mi-journée devant le chantier, lorsque des militants radicaux ont utilisé « de mortiers d’artifice, de chandelles romaines et de cocktails Molotov. » Les forces de l’ordre ont tiré plus de 4 000 grenades et utilisé des LBD en riposte aux assaillants. Selon les organisateurs, c’est la police qui a tiré en premier pour tenir les manifestants à l’écart. Les affrontements ont été violents, la préfecture avait même interdit la manifestation.
Les organisateurs accusent le gouvernement d’avoir déployé « une opération de répression massive » et dénoncent la « dérive violente de l’État. » Lors d’une conférence de presse, Benoît Biteau, eurodéputé d’Europe Écologie-Les Verts, a dénoncé une « déferlante de violence intolérable » de la part des forces de l’ordre. Les manifestants renvoient la responsabilité des affrontements aux forces de l’ordre, tandis que le gouvernement dénonce la responsabilité des manifestants.
Des élus présents à la manifestation de samedi témoignent de « scènes de guerre » et dénoncent l’intervention d’un « escadron de quads » à l’encontre d’élus qui protégeaient des blessés. La Ligue des droits de l’homme a également fait état de « plusieurs cas d’entraves au secours » de la part des forces de l’ordre sur lesquels elle rendra un rapport. Les observations faites par les observateurs de la Ligue des droits de l’homme sont bien éloignées des discours officiels sur la violence des manifestants.
Le parquet de Niort a ouvert une enquête « pour déterminer la nature exacte » des blessures graves de trois manifestants au total et « les circonstances dans lesquelles » ces personnes ont été blessées.

Mots-Clés: Manifestation, Bassines, Affrontements, Deux-Sèvres.