A l’aube de l’équateur, les monocoques VULNERABLE s’imposent en tête du classement de la 10e édition du Vendée Globe, marquant ainsi l’harmonie entre leurs skippeurs, Thomas Ruyant et Sam Goodchild, tous deux membres de l’équipe lorientaise TR Racing. Alors que la course prend de l’ampleur, l’amitié et le soutien mutuel entre ces deux navigateurs se font ressentir, ajoutant une dimension humaine à cette compétition de haute mer.
En effet, jeudi 21 novembre, soit à peine un peu plus d’une semaine après le départ, Thomas Ruyant a pris la tête de l’épreuve, avec Sam Goodchild le suivant à une vingtaine de milles derrière. Ce dernier, qui a fêté ses 35 ans récemment, a fait preuve d’un esprit jovial en plaisantant sur les réseaux sociaux : Ok Thomas, c’est bien parce que c’est toi
.
Un parcours semé d’embûches
Au cours des premiers jours, Thomas Ruyant, âgé de 43 ans, a dû gérer une légère voie d’eau à l’avant de son bateau, une situation délicate qui a temporairement affecté son rythme de course. Double vainqueur de la Transat Jacques-Vabre et la Route du Rhum, il n’a pas baissé les bras. Son choix de navigation, plus à l’ouest que ses adversaires, lui a permis de capter des vents favorables, lui assurant une rapide traversée du Pot-au-noir, cette zone redoutée par les marins pour ses caprices météo.
Sam Goodchild, en tant que novice dans la compétition, s’est fixé un objectif modeste : juste de terminer cette aventure maritime de 45 000 kilomètres, qui l’emmènera à travers les redoutables caps de Bonne-Espérance, Leeuwin et Horn. Sa détermination à achever la course est d’autant plus forte que son récent anniversaire, célébré en tête du classement, marque une étape symbolique dans ce défi.
Une équipe unie et innovante
Dans le monde du marathon maritime, l’équipe TR Racing se démarque par son approche collaborative. Tout comme une écurie de Formule 1, les deux skippeurs partagent non seulement leur expertise mais aussi leurs ressources, mutualisant ainsi le matériel et l’entraînement. Cette stratégie est peu conventionnelle dans le domaine de la voile de compétition, où la compétition est souvent synonyme d’individualisme. Leur bateau, tous deux baptisés VULNERABLE, affiche également une uniformité saisissante avec ses voiles noires ornées en lettres blanches verticales.
Ce choix de nom, qui évoque à la fois la force et la fragilité de la navigation, rappelle la dynamique de la F1, comme l’a souligné Ruyant : C’est simple, il y a deux VULNERABLE comme il y a la Red Bull de Verstappen et celle de Pérez
. Ainsi, cet aspect peut intriguer ou même semer la confusion parmi les observateurs de la régate.
Des ambitions à l’horizon
Thomas Ruyant nourrit des ambitions claires pour cette course, qu’il considère comme l’Everest des mers. Après avoir enregistré un abandon lors de l’édition précédente et une 6e place à son édition précédente, cette compétition représente pour lui une quête de rédemption. Sa détermination à remporter cette épreuve emblématique pourrait bien le placer sur la plus haute marche du podium.
Pour Goodchild, l’expérience d’une première participation au Vendée Globe s’avère une aventure à la fois enrichissante et formatrice. Dans la course au large, où chaque décision compte, il est essentiel de garder son calme tout en ajustant sa stratégie en fonction des conditions maritimes. A travers leurs interactions sur les médias sociaux et leurs performances, les deux navigateurs illustrent le soutien et la camaraderie qui peuvent exister même dans un environnement aussi compétitif que celui du Vendée Globe.
En résumé, cette 10e édition du Vendée Globe ne se limite pas à être une simple course autour du monde, elle représente aussi un véritable voyage humain où l’esprit d’équipe et le respect mutuel priment sur la compétition. À l’approche du passage de l’équateur, l’excitation ne fait que croître avec la promesse de défis encore plus grands en mer.
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