La vague de Teahupoo à Tahiti, le 15 août 2023
Le site de surf désigné pour les Jeux olympiques de Paris 2024 continue de faire des remous.
Le choix de la vague de Teahupoo « ne respecte pas les intérêts et les traditions des indigènes et des Tahitiens locaux qui y vivent », dénonce, samedi 9 décembre, l’ONG Surfrider Foundation.
Cette dernière a demandé au Comité international olympique (CIO) « d’explorer [d’autres options] qui protégeront la santé et l’intégrité de cet écosystème marin unique ».
Les controverses
Pour Surfrider Foundation, les récents événements doivent pousser le CIO à trouver « d’autres solutions, y compris d’autres sites de compétition » pour remplacer celui de Teahupoo.
Le remplacement d’une tour en bois par une structure en aluminium pour les juges focalise notamment les tensions. Lors d’essais techniques, le 1er décembre, filmés par des associations de défense de l’environnement, une barge prévue pour l’installation de cette nouvelle tour a brisé du corail, poussant le gouvernement polynésien à mettre en pause les travaux.
La décision a été saluée mercredi par l’Association internationale de surf (ISA). « La crédibilité des plans de construction actuels a été mise à mal lorsqu’une barge de construction vide s’est échouée sur le récif lors d’une récente visite du site », estime Surfrider Foundation.
Les projets alternatifs
Le projet initial d’installer une tour en aluminium pour remplacer celle en bois avait soulevé une forte opposition, des associations estimant qu’elle risquait de dégrader les fonds marins.
Mi-novembre, les organisateurs et le gouvernement polynésien avaient donc revu leur copie avec un projet de tour allégée afin de « limiter au maximum les atteintes à l’environnement ».
Réactions des autorités
Le gouvernement polynésien a décidé de suspendre les travaux sur le site après le test de la barge. « On regrette tous ce test qui s’est mal déroulé la semaine dernière », a affirmé jeudi le président du comité d’organisation de Paris 2024, Tony Estanguet.
« Aujourd’hui, avec le gouvernement polynésien, on essaie de trouver de nouvelles solutions techniques pour réaliser ces travaux tout en respectant l’environnement », a-t-il expliqué.
Un mea culpa également exprimé par Amélie Oudéa-Castéra, qui a exclu une délocalisation de l’épreuve.
Les alternatives possibles
Mercredi, les sites de Lacanau (Gironde) et de La Torche (Finistère), anciens candidats à l’accueil des épreuves de surf, ont déclaré être disposés à recevoir l’événement dans le cas où il ne pourrait pas se tenir à Tahiti.
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