vendredi 18 octobre 2024
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Des sportifs transgenres aux JO de Paris 2024 ? La ministre des sports ne ferme aucune porte !

Amélie Oudéa-Castéra n’écarte rien: la participation de sportifs transgenres aux Jeux Olympiques de Paris en 2024 dépendra des règles établies par les fédérations internationales, selon la ministre des sports et des Jeux olympiques et paralympiques. Certaines fédérations, comme World Athletics, ont déjà pris des mesures en bannissant les athlètes transgenres qui ont connu une puberté masculine des compétitions. Cependant, des questions importantes sur l’inclusion et l’équité sportive se posent et doivent être traitées avec précaution.

Les différences d’une discipline à l’autre

« Il y a des différences d’une discipline à l’autre », a souligné Amélie Oudéa-Castéra, confirmant que les règles seront spécifiques à chaque sport. Les preuves concernant les femmes transgenres et l’avantage qu’elles possèdent sur les femmes biologiques sont insuffisantes pour certains, qui demandent plus de preuves avant de prendre en compte l’inclusion dans la catégorie féminine.

Les études scientifiques sur le sujet, notamment sur le rôle de la testostérone dans la performance sportive de haut niveau, sont encore rares et controversées. Cependant, des progrès sont attendus grâce au développement scientifique futur.

La décision de World Athletics

Depuis le 31 mars 2022, World Athletics a interdit aux athlètes transgenres qui ont connu une puberté masculine de participer à ses compétitions. Par contre, la fédération n’a pas complètement rejeté l’option d’une inclusion à l’avenir. Un groupe de travail spécifique sera créé pendant un an pour étudier les développements scientifiques futurs et envisager une inclusion possible.

La participation aux Jeux Olympiques de Tokyo en 2021

En août 2021, l’haltérophile néo-zélandaise Laurel Hubbard a fait l’histoire en devenant la première femme ouvertement transgenre à participer à une épreuve olympique. Elle répondait alors aux critères de qualification pour les JO, qui exigeaient un taux de testostérone maintenu sous 10 nanomoles (nmol) par litre pendant au moins douze mois. Cette participation a remis en question les règles concernant les sportifs transgenres et a poussé les organisations sportives à élaborer des règlements spécifiques pour l’inclusion et l’équité.

L’absence de directives uniformes du CIO

Le Comité international olympique (CIO) a renoncé, à la fin de 2021, à établir des directives uniformes quant aux critères de participation des sportifs intersexes et transgenres, laissant la main aux fédérations internationales.

En somme, la participation des sportifs transgenres aux Jeux Olympiques de Paris en 2024 reste un sujet complexe et évolutif. Les fédérations internationales mettent en œuvre des règles spécifiques à chaque sport, mais les études scientifiques manquent encore ou sont controversées. Il reste à trouver l’équilibre entre inclusion et respect de l’équité sportive pour garantir des Jeux Olympiques justes pour tous.

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