L’augmentation progressive mais moins marquée que l’année précédente des coûts de la vie étudiante est un sujet d’actualité pour l’année universitaire 2024-2025. Selon une enquête récente de l’Union nationale des étudiants de France (UNEF) publiée le 14 août, cette hausse s’élève à 2,25 %, soit 482,16 euros par an. Comparé à l’année dernière, où le taux d’augmentation des frais liés aux études était de 6,47 %, cette progression est plus modérée.
Les dépenses des étudiants sont impactées par l’augmentation des frais d’inscription universitaire (+ 2,93 %), des coûts énergétiques (+ 4,8 %), des loyers en résidences Crous (+ 3,5 %) et en dehors des résidences Crous (+ 1,08 %), ainsi qu’une inflation modérée des prix alimentaires (+ 0,82 %). Les étudiants bénéficiant de bourses voient en moyenne une baisse des tarifs de transport (- 4 %), tandis que ces tarifs restent stables pour les étudiants non boursiers (+ 0,36 %).
Hania Hamidi, secrétaire générale de l’UNEF, souligne que cette progression constante du coût de la vie est très marquée depuis plusieurs années. Elle déplore particulièrement l’augmentation des frais d’inscription universitaire et de la contribution de vie étudiante et de campus (CVEC) qui est obligatoire pour les étudiants depuis 2018. Depuis 2017, le coût de la vie étudiante a augmenté de 27,76 %.
En parallèle, le syndicat critique la stagnation des montants des bourses étudiantes, jugée insuffisante après une réévaluation de 6,2 % à 34 % à la rentrée 2023. Il dénonce également l’insuffisance de logements en résidence Crous, où moins de 6 % des étudiants sont actuellement logés. Selon l’Unef, seulement 8,8 % des logements promis lors de l’annonce d’Emmanuel Macron en 2017 ont été effectivement construits.