Des conditions plus strictes pour la pilule abortive aux Etats-Unis
Une cour d’appel fédérale aux États-Unis a rendu un jugement mercredi dernier concernant l’autorisation de la pilule abortive, la mifépristone. Cette décision survient après qu’un juge fédéral du Texas ait suspendu l’autorisation de mise sur le marché de la molécule à travers le pays la semaine précédente. La cour d’appel a maintenu l’autorisation de la pilule abortive sous des conditions plus drastiques qu’avant. Pour y accéder, les femmes doivent effectuer trois visites chez le médecin au cours de la période de prescription, qui est désormais limitée aux sept premières semaines de grossesse au lieu de dix.
Cette décision de la cour d’appel a été tempérée en faveur des avocats de l’avortement et du gouvernement américain. L’administration du président démocrate Joe Biden avait demandé à une cour d’appel située à La Nouvelle-Orléans d’agir en urgence pour bloquer cette décision du juge fédéral du Texas. En effet, cet arrêt qui était considéré comme extraordinaire et sans précédent se devait d’être bloqué en attendant l’examen de fond du dossier.
Le pouvoir de chacun des États fédérés américains sur la question de l’avortement est ainsi remis en cause. La Cour suprême des États-Unis a annulé l’arrêt historique Roe v. Wade il y a près d’un an, consacrant le droit des femmes à l’avortement aux États-Unis depuis un demi-siècle. Depuis cette annulation, les défenseurs des droits des femmes aux États-Unis ont alerté sur les mouvements qui cherchent à remettre en cause l’arrêt. Cette situation a engendré des mouvements de protestation sur tout le territoire américain.
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