La candidate du Mouvement révolution citoyenne, Luisa Gonzalez, a célébré sa victoire au premier tour de l’élection présidentielle équatorienne à Quito, le 20 août 2023. Âgée de 45 ans, elle est l’héritière désignée de l’ancien président socialiste Rafael Correa, qui a dirigé le pays de 2007 à 2017. Luisa Gonzalez a obtenu 33,3 % des voix, arrivant ainsi en tête du premier tour. Une surprise s’est toutefois produite, puisque Daniel Noboa, âgé de 35 ans et fils du magnat de la banane Alvaro Noboa, a recueilli 23,7 % des suffrages.
Les résultats du Conseil national électoral (CNE) concernaient 92 % des bulletins de vote dépouillés. Alors que 50 % des électeurs étaient indécis à dix jours du scrutin, le débat télévisé du 14 août a joué un rôle important dans la révélation de Daniel Noboa. En effet, ce dernier a réussi à surprendre grâce à sa prestation lors de ce débat.
Malgré l’assassinat de l’un des huit candidats en lice, Fernando Villavicencio, la campagne électorale s’est déroulée dans le calme. Le second tour de l’élection présidentielle aura lieu le 15 octobre. Le ou la gagnante ne restera en poste que dix-huit mois, jusqu’à la fin du mandat du président sortant Guillermo Lasso, qui était très impopulaire et menacé de destitution. En mai, afin de résoudre cette crise politique, Guillermo Lasso a dissous l’Assemblée et a démissionné lui-même, entraînant ainsi la tenue d’élections générales, législatives et présidentielle.
Le Mouvement révolution citoyenne, auquel appartient la candidate Luisa Gonzalez, devrait remporter près du tiers des sièges et rester la première force parlementaire, selon les résultats préliminaires. Le gouvernement équatorien avait également soumis au référendum la question de l’exploitation pétrolière dans le parc amazonien Yasuni, dans le nord-est du pays. Une majorité de 58,9 % des Equatoriens ont répondu « oui » à la question de savoir si le gouvernement devait laisser le brut « indéfiniment dans le sous-sol ». Cette décision a été saluée comme une victoire historique pour l’Équateur et pour l’environnement.
Il est à noter qu’un important dispositif de sécurité a été mis en place lors du scrutin, avec plus de 100 000 soldats et policiers déployés dans le pays. En effet, l’Équateur est confronté à une montée de la violence due à la présence croissante du narcotrafic. Malgré cela, 81 % des 13,4 millions d’électeurs se sont rendus aux urnes (le vote est obligatoire en Équateur). Les Équatoriens résidant à l’étranger, au nombre d’environ 300 000, ont eu la possibilité de voter par Internet. Malheureusement, des défaillances techniques ont empêché des milliers d’électeurs d’exercer leur droit de vote. La question se pose donc de savoir si le vote des Équatoriens de l’étranger doit être annulé et reprogrammé.
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